Donne de la couleur à vos mangas
Monsieur Méchant, membre notoire de la Ligue du Mal, une organisation qui projette d’envahir la Terre, se bat au quotidien contre les Rangers qui la défendent. Enfin, sauf aujourd’hui, car il est bel et bien décidé à profiter de son jour de congé. Pourquoi ne pas se rendre au zoo pour admirer les pandas, ou dans une supérette pour acheter de la glace ? Source : nobi nobi!
Au mois de janvier, à quelques jours d’intervalle, nous avons découvert le premier épisode de l’adaptation animée sur Crunchyroll (Mr. Villain’s Day Off) et le premier tome du manga chez nobi nobi! de Monsieur Méchant va détruire la terre (après ses congés). Nous connaissons le travail de Yuu Morikawa grâce au one-shot, La désastreuse histoire des jumeaux Stevenson, publié en 2022 par les éditions Delcourt-Tonkam.
J’ai testé la série que j’ai abandonné à l’épisode 2 car je m’ennuyais. J’ai tenté malgré tout le manga et pas de regret car je trouve que la formule fonctionne vraiment mieux sur papier.
Monsieur Méchant est un membre primordial de la Ligue du Mal dont l’unique objectif est d’exterminer l’humanité pour récupérer la Terre. Pour lutter contre ces Supers Méchants, patients, très patients, les êtres humains ont leurs gardiens, les Rangers. Cependant, ce combat de tous les instants n’est pas ce qui intéresse l’autrice, non, car la vérité est ailleurs et plus particulièrement dans les activités qu’effectue Monsieur Méchant durant son jour de congé.
Tout au long des 14 courts chapitres nous découvrons le fonctionnement de Méchant qui découvre lui-même, et surtout apprécie, des caractéristiques terriennes.
Bon l’entrée en matière est assez lassante car identique à chaque chapitre où, le seul élément qui change est le on/off de Monsieur Méchant.
Sous le format papier, je trouve la narration plus rythmée avec une humour plus pertinent, sur les situations décalées et notamment, sur le comique de répétition autour du Ranger Rouge. C’est ridicule mais cela marche bien sur moi.
Monsieur Méchant développe une passion dévorante pour les pandas et on le comprend, même si cela l’emporte loin, très loin. L’autrice alterne moments comiques et passages plus touchants et poétiques. Ces saynètes, plus courtes, croquent l’aspect éphémère de la vie humaine, sous le regard de cet être étranger qui se laisse attendrir.
Le reproche qui peut être fait, c’est le manque de développement des personnages secondaires dont le traitement reste très superficiel. Je suppose que cela évoluera par la suite afin de donner plus de consistance au récit.
Le dessin de Yuu Morikawa est simple mais soigné. Le trait est fin et l’artifice pour le on/off de Monsieur Méchant est plutôt bien trouvé. Le soin apporté à l’expressivité des personnages est appréciable. Le découpage est classique mais propose des pleines pages sympas.
L’édition est correcte et nous avons droit à une première page en couleurs. La traduction, signée Angélique Mariet, est enlevée et colle parfaitement au ton de l’histoire.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions nobi nobi!.
Il y a eu un soir de la semaine où totalement désœuvrée, j’ai planté devant ma PAL, attendant qu’un manga en jaillisse. J’avais besoin de quelque chose de léger qui fasse du bien au moral. La couverture jaune de la série m’a attirée et la phrase de Yuu Morikawa, sur le rabat de la couverture, m’a convaincu : « j’espère que ce manga deviendra votre petit plaisir pour vous changer les idées après une dure journée ». Sachez que cela a marché, la lecture m’a fait l’effet d’un petit bonbon. En écrivant, je me rends compte que le tome 5 sortira la semaine prochaine.
La formule ne change pas : des chapitres plus ou moins longs qui dévoilent les activités de Monsieur Méchant durant ses jours de congés. La passion pour les pandas du méchant est toujours aussi dévorante, on souffre avec lui lors de la dégustation du café latte panda ou du carnage des beignets fourrés.
Des petites saynètes, il ressort que Monsieur méchant est un grand gentil à ses heures perdues : il aide un jeune garçon à échanger avec une jeune fille, un vieux monsieur dans la détresse ou encore un collègue « avalé » par une création humaine.
Les histoires sont mignonnes mais restent superficielles, chose qui n’a pas dérangé mon cerveau fatigué. Heureusement un nouveau personnage apparaît, Rose des Rangers dont la tenue ne correspond pas au rêve du gardienne de la Terre qu’elle est. Malheureusement, ce point n’est pas vraiment approfondi, comme le reste. C’est le reproche essentiel qui peut être fait au titre pour le moment : les idées sont bonnes mais pas assez développées. Les blagues tournent en rond autour des rares caractéristiques du super méchant. Alors cela fonctionne quand on est fatiguée mais je ne pense pas que cela tienne sur la distance. Et c’est dommage car le concept est sympa mais il est nécessaire que l’autrice donne de l’épaisseur à ses personnages secondaires afin d’offrir plus de corps et d’intérêt à son récit.
Le dessin est toujours aussi plaisant et colle bien à l’ambiance de l’histoire.
Nous avons encore droit à une très jolie illustration couleur.
Au final, la lecture est agréable malgré un procédé qui s’essouffle. J’ai pris plaisir à découvrir les nouvelles aventures de Monsieur Méchant. Vive les pandas !
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions nobin nobi!
En conclusion
Monsieur Méchant va détruire la terre (après ses congés) installe une tranche-de-vie toute en légèreté, drôle et émouvante. A voir comment évoluera la suite.
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