The World’s End

Avis principal par Beldaran

Au mois de mars 2023 les éditions Taifu nous faisaient découvrir le travail de Sagan Akagawa avec le titre, Sous le linceul de la mariée qui patiente toujours dans ma PAL. En février, l’autrice est revenue dans le catalogue de l’éditeur avec un recueil de trois histoires, The World’s End. J’ai flashé sur la couverture qui illustre le troisième récit et j’ai vraiment apprécié la lecture.

Sagan Akagawa nous offre trois histoires dans des genres différents, bien marqués : la première est de la fantasy sur un démon-oiseau qui boulote des humains, la deuxième est une tranche-de-vie scolaire avec lycéen qui ne supporte plus son visage et la dernière, la plus longue car a droit à un chapitre bonus, est de la science-fiction où, un scientifique a été envoyé en expédition solo loin de la terre.

Chose agréable à la lecture, ces récits sont très bien construits et on ne ressent pas le côté « court » car à chaque fois l’histoire s’articule autour de deux personnages sans se perdre dans la multiplication de protagonistes secondaires. Les intrigues sont simples et se déroulent dans des ambiances mélancoliques, voire dramatique suivant les fins.

Il me semble que la première histoire a été censurée dans certains pays à cause de la mise en scène d’un passage explicite. D’ailleurs les quelques moments érotiques et c’est très léger, sont présents uniquement dans le premier récit. Il est vrai que c’est assez maladroit. Le ton mélancolique est plus prégnant dans cette histoire d’amour maudit.

Finalement c’est peut-être la deuxième qui dénote le plus avec un lycéen rongé par sa beauté, où les gens ne vont pas plus loin que son visage. Et si le salut venait d’un voisin de classe, un peu dans la lune et passionné d’insectes. C’est sûrement la fin la plus optimiste.

Le troisième récit est mon préféré avec son atmosphère mélancolique soignée et son final plutôt inattendu. Le chapitre bonus enfonce un peu plus le clou mélancolique, pour un résultat vraiment plaisant. J’ai vraiment adoré cette histoire.

Le trait de l’autrice est fin et délicat. Elle l’adapte à chaque genre de manière intéressante. Les décors sont épurés. Le découpage est classique mais avec de très belles idées de mise en scène et de superbes pleines pages.

L’édition est correcte : un papier souple et une bonne qualité d’impression. La traduction, signée Grégoire Labasse, est très agréable.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.