Goodbye Nameless Violin

Goodbye Nameless Violin

Résumé :

Imaginez un monde où les objets peuvent devenir des êtres vivants s’ils sont suffisamment aimés et qu’un nom leur est donnée… Sôsuke est un étudiant en musique qui, depuis un certain drame, se refuse à donner un nom à ses instruments. Alors qu’il doit s’acheter un nouveau violon, il fait la rencontre d’un bel homme. Celui-ci s’avère être justement un violon qui a perdu son nom, et est donc promis à redevenir un bout de bois ordinaire dans un futur proche. Mais comment progresser dans son art sans s’attacher à son instrument, si excentrique soit-il ? Source : Taifu

Avis principal par Beldaran

Six fois. J’ai lu ce one-shot six fois depuis sa sortie en avril. Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois, j’oubliais de rédiger ma chronique donc je repartais dans une nouvelle lecture. C’est la première fois que ça m’arrive (peut-être). Cependant à chaque relecture, j’ai souri aux mêmes passages et la ficelle finale est toujours grosse, sans mauvais jeu de mot mais, cela reste plaisant. Une lecture validée à l’usure (ne faites pas ça).

Sôsuke est violoniste dans un monde où les objets choyés et recevant un nom peuvent se transformer en être vivant, les nommés. Un accident met sur sa route un violon nommé particulier qu’il surnomme Ga. C’est le début d’une cohabitation difficile qui devient de plus en plus chaleureuse (vous vous en doutez). L’univers est très intéressant avec les instruments qui se transforment en animaux. L’autrice pousse loin son concept en expliquant ce qui arrive aux nommés qui ont perdu leurs propriétaires et surtout ce qui leur arrive quand ils ont perdu leur nom. Certains nommés peuvent prendre forme humaine et le chapitre bonus sur Cosmo, un personnage secondaire et qui est un piano, met en lumière les comportements humains face aux objets ou à ceux qu’ils considèrent comme tel. Le récit est mélancolique et permet de comprendre le ressenti de ces instruments qui survivent à leurs propriétaires.

Mais reprenons le fil de l’histoire principale où Ga vit désormais avec Sôsuke dont on devine un traumatisme lié à un nommé lorsqu’il était enfant, ce qui a conditionné son rapport aux objets. Il est touchant et, en douceur, Ga brise sa carapace avec une méthode, euh, très drôle. J’ai failli lâcher le tome la première fois. C’est totalement inattendu mais le résultat est là. Ga, le violon, produit des sons plus doux. Cependant les jours heureux basculent lorsque Ga est rattrapé par la perte de son nom, ce qui pousse Sôsuke à faire face à son passé. Alors nous pouvons considérer que les coïncidences n’existent pas mais il faut reconnaître que la ficelle est épaisse. Mais bon, le destin toussa toussa.

Dans l’ensemble la narration est bien rythmée et la touche humoristique fonctionne très bien, grâce au caractère enjoué de Ga qui fait tout son possible pour dérider Sôsuke et rester auprès de lui. Sôsuke est un gentil qui se cache derrière un côté cassant mais qui s’inquiète pour Ga. Leur relation se tisse de manière naturelle et ils sont mignons tous les deux.

En ce qui concerne le trait de l’autrice, il est soigné, malgré quelques couacs de proportions, notamment les visages par moment qui ne sont pas très harmonieux. En revanche, il y a de très belles idées de mise en scène, avec des angles de vue variés et surtout de magnifiques pleines pages. La transformation des nommés peut être assez dérangeante, notamment celle du piano.

L’édition est dans les standards de l’éditeur avec une qualité d’impression correcte et un papier souple mais sans transparence. La première page couleurs est très belle. La traduction, signée Océane Tamalet, est plaisante.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu comics.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Goodbye Nameless Violin est un récit intéressant, grâce à un univers fantastique soigné, qui se parcourt avec plaisir malgré quelques ficelles scénaristiques

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