Killing Me – Killing You

Killing Me – Killing You

Résumé :

Depuis la chute d’une météorite, le monde est devenu étrange. Deux immortels, une jeune fille du nom de Meteor et un être difforme appelé Youthanasia, voyagent à travers ce monde en quête d’un moyen d’abréger leurs souffrances…
Source : Ototo

Avis principal par Beldaran

Depuis plus de deux ans nous attendons que les éditions Ototo publient les deux derniers volumes de la première série de Imomushi Narita, It’s My Life. Finalement, en juillet dernier, nous avons eu droit au premier tome du dernier titre en date de l’autrice, Killing me / Killing you qui s’est achevé au Japon la semaine dernière avec la publication du cinquième volume.

Autant j’apprécie la première série de l’autrice, autant le premier tome de Killing Me / Killing You m’a laissé de marbre. Je ne peux pas écrire que j’ai détesté mais je n’ai pas aimé, à cause notamment des personnages principaux et d’un humour sanglant/potache qui n’a pas marché sur moi et ce dès les premières pages.

Le volume s’ouvre sur deux êtres qui s’entretuent, enfin qui essaient, pour finalement abandonner et reprendre leur route. C’est déconcertant. Puis, nous découvrons un monde transformé par une pluie de météorites argentées : le sol, la faune, la flore et même quelques humains ont été modifiés. Ce sont deux de ces êtres que nous suivons, Meteor dont l’étrangeté est marquée par l’éclat de roche incrusté dans son front et Youthanasia (le nom mais c’est quoi ce nom ?) dont le corps a été particulièrement transformé, le contraignant à le cacher.

Le hasard les fait se croiser et les voilà unis dans une même quête : mourir. L’immortalité c’est bien gentil, mais c’est long, surtout à la fin. Las de cette existence douloureuse et solitaire qui s’étire à l’infini, les deux comparses suivent les traces de rumeurs et autres légendes qui les conduiraient au repos éternel. En conséquence, à chaque chapitre, sa rencontre, où l’être est bouleversé par ses échanges avec le duo. Le schéma est classique, quelque peu redondant et on enchaine à la pelle tous les clichés autour de l’immortalité : perte des êtres chers mais aussi des souvenirs… C’est presque le propos d’un bouquin de développement personnel, les techniques pour mourir en plus.

L’ensemble baigne dans l’humour potache. Meteor est régulièrement blessée de manière stupide mais il faut au moins ça pour les plans culotte. C’est un élément qui m’a désespéré. Je n’ai pas souvenir que l’autrice en proposait autant dans sa première série. Bon, elle nous pond une explication du pourquoi Meteor se balade à moitié nu mais non.

Dans son œuvre précédente, Imomushi Narita arrivait à allier humour, mélancolie et passage plus sombres pour un résultat prenant. Ici ça fait pschitt, donnant une narration bancale et traitée à la truelle. Finalement, cela donne l’impression que c’est une première série.

Si le fond ne suit pas, j’ai tout misé sur la forme : une erreur. Même constant que pour l’histoire, les dessins sont plutôt décevants. L’autrice recycle les designs de son titre précédent mais, j’ai bien aimé voir comment ils étaient utilisés et certains sont très sympas. Sinon, je retiens les illustrations de chapitre qui sont sympathiques.

L’édition est agréable. Le papier est souple mais sans transparence, pour une qualité d’impression correcte. Nous avons droit à des pages couleurs sur papier glacé. La traduction de Yoan Giraud fait le boulot. Pensez à retirer la jaquette pour des petits bonus cachés.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

Tome 2 par Beldaran

Killing Me / Killing You T2

En septembre dernier, je postais mon avis sur le premier tome de Killing me / Killing you, nouvelle série de Imomushi Narita à débarquer en France aux éditions Ototo.

A ma grande surprise, l’autrice a commenté mon post sur Twitter en m’indiquant de persévérer car le tome deux lançait véritablement l’histoire. J’étais moyennement emballée mais pourquoi pas.

La lecture de ce volume m’a permis de mettre le doigt sur le pourquoi je n’apprécie pas le titre (eh non, pas de retournement de situation inattendu) : le décalage de ton entre l’univers plutôt sombre et le duo comique avec une Meteor absolument insupportable mais aussi leur régulier « je vais te buter ».

Toute la première partie du volume s’inscrit dans la droite lignée du tome 1. Il pourrait y avoir des passages émouvants mais l’humour débaroule toujours avec la finesse d’une tractopelle. Alors, vous me direz, cela reste un point qui nous touchera suivant la sensibilité de chacun, eh bien, sur moi cela a un effet répulsif.

Les deux premiers chapitres permettent d’observer les conséquences de la chute de la météorite argentée sur la nature et sur les hommes avec le duo qui fend les problèmes à la poursuite de son objectif : mourir.

Les deux derniers chapitres m’ont apporté la lumière, un peu, permettant de nuancer mon ressenti sur cette lecture car ils sont beaux, chacun dans un genre différent. Ils m’ont permis de retrouver l’autrice avec une ambiance mélancolique, belle et dramatique à la fois.

Le passage autour des cerisiers ouvre une nouvelle perspective, notamment pour Youthanasia, tout en nous permettant d’observer la beauté étrange qu’a su conserver ce monde malgré les nombreux chamboulements. J’ai bien aimé le duo entre le vieux sabreur, très classe, et la petite fille qui sont les pendants de notre duo car, ils voyagent pour vivre. Le moment est appréciable car Meteor est peu présente.

Le dernier chapitre est très intéressant car met en lumière un espace qui n’a pas été touché par les effets de la météorite mais les humains étant ce qu’ils sont. Oui, le déroulé est prévisible. Oui le final est prévisible mais j’ai apprécié la mise en scène du récit et les dessins.

Justement les dessins. Les pages d’ouverture des chapitres sont toujours aussi jolies, à l’image des deux illustrations couleurs qui ouvrent le tome.

C’est un deuxième rendez-vous manqué avec Killing Me / Killing You. En conséquence, il n’y en aura pas de troisième. Je n’adhère pas au déséquilibre humour/univers sombre et encore moins au personnage de Meteor. Je ne désespère pas de connaître le fin mot de l’histoire de It’s my life dont le tome 9 est paru il y a trois ans maintenant.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

  • Scénario
  • Dessin
2.3

En conclusion

Narita Imomushi revient en France avec son dernier titre en date et c’est décevant tant sur le fond que sur la forme. Je conseille plutôt son autre série, It’s my Life.

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