Kingdom of Knowledge

Kingdom of Knowledge

Résumé :

Fei et Hui sont des créatures de petite taille, aux oreilles pointues, possédant une grande intelligence. Leur peuple a la particularité d’être le seul capable de déchiffrer les écrits anciens retrouvés dans les ruines d’une civilisation perdue. Fei et Hui ont grandi reclus dans la bibliothèque, traduisant sans relâche ces précieux textes pour le compte de l’Empire, qui espère en faire une arme contre les attaques de monstres auxquelles il fait face. Car le savoir, c’est le pouvoir !
L’empire avait promis la liberté aux gnomes, une fois tous les textes traduits. Mais ce jour arrivé, la bibliothèque est incendiée et les petits traducteurs sont massacrés ! Car le pouvoir ne se partage pas !
Fei, l’unique survivant, s’engage alors sur le chemin de la vengeance ! Son objectif : détruire l’Empire en utilisant le savoir qu’il a acquis notamment en ingénieuses stratégies militaires !
Source : Kana

Avis principal par Beldaran

En octobre 2020 (oui, je sais), les éditions Kana nous ont permis de découvrir un nouvel auteur, Serina Oda avec sa première série, courte, Kingdom of Knowledge. Le quatrième et dernier tome est paru dans notre contrée en 2021. Il semblerait que malheureusement la fin soit très ouverte malgré l’envergure de l’histoire. Je n’ai lu que deux volumes sur quatre et cela se laisse lire.

C’est de la dark fantasy donc l’auteur coche tous les clichés possibles : des créatures qui boulotent les humains, des humains sournois et ignobles, des elfes noires à moitié nues, des demi-elfes fragiles en tenue moulante, des pays dirigés que par des hommes et le grand classique, car apparemment on ne peut pas faire sans, des scènes de viol.

Si je fais abstraction des stéréotypes, l’auteur propose quelques idées intéressantes, notamment dans la manière d’inclure des éléments de notre monde. En effet, dans cet univers où régnait la loi du plus fort, les humains tombent sur une ruine contenant d’anciens écrits de civilisations précédentes, dont seuls les gnomes, êtres faibles mais très intelligents, sont capables de comprendre. A noter, qu’il semblerait qu’il y ait d’autres ruines avec des ouvrages, disséminées sur le territoire, mais l’idée semble se perdre.
En échange de la protection des humains, les gnomes acceptent le travail de traduction de milliers de livres mais, sans surprise, ça dérape. Il fallait un point déclencheur traumatisant pour le héros, Fei qui est uniquement capable de lire le japonais et grand admirateur des chroniques de Oda Nobunaga. C’est grâce au stratège japonais que Fei se sort des situations les plus complexes. Cet apport de stratégies plus ou moins historiques est intéressant, notamment la manière dont Fei les adapte.

Le tome 1 pose un contexte historique assez flou : le méchant Empire étend son influence dans le sang et les entrailles grâce aux connaissances des gnomes et il veut avoir l’ensemble du continent sous sa botte. Le reste du territoire nous le découvrons dans le tome 2 avec trois autres pays qui tentent de s’associer pour survivre durant une réunion qui tombe fort à propos. Le deuxième tome nous permet de découvrir le Grand royaume d’Est Garden qui évoque une version Steampunk du Mont Saint-Michel qui accepte tous les réfugiés sans se soucier de la nourriture, magique. C’est en ce lieu étroit que Fei récupère de nouveaux compagnons de voyage.

La construction de l’histoire se rapproche d’un The Heroic Legend of Arslân mais c’est moins bien réalisé, tellement l’ensemble est prévisible et comporte des points capillotractés. C’est l’histoire d’une vengeance qui rejoint une volonté plus générale de lutter et détruire l’Empire, incarnée par un homme sans visage. L’auteur annonce une grande épopée dont je discerne mal comment il peut boucler l’ensemble en deux volumes.

Les personnages sont caricaturaux et pas vraiment attachants. Nagi, le personnage féminin n’est qu’un ressort scénaristique qui permet à Fei d’avancer. Ah, nous n’échappons pas à un focus sur sa poitrine, c’est important.

Le dessin est classique et retransmet parfaitement l’ambiance poisseuse de l’histoire. Les gobelins sont hideux et les personnages incarnent bien leur race respective. L’auteur se fait plaisir avec les costumes qui mélangent de nombreux styles. Les scènes d’action sont dynamiques.

Pour l’édition, nous sommes dans les standards de l’éditeur : papier fin, sans transparence, pages couleurs et une qualité d’impression plutôt correcte. La traduction, signée Rodolphe Gicquel, est emballante et correspond bien au récit.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

  • Scénario
  • Dessin
2.5

En conclusion

Kingdom of Knowledge est de la dark fantasy qui ne révolutionne pas le genre mais, qui permet de tuer le temps.

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