Regent Story

Regent Story

Résumé :

Regent Story, nous proposent trois histoires centrées sur de jeunes voyous de Shinjuku. Regent Story : Yutaka, membre d’un gang de motards, met tout en œuvre pour illuminer la vie de Junko, une innocente jeune fille aveugle. Bas du front : Akira et Shizuo, un duo de voyous inséparables, voient leur quotidien chamboulé suite à l’arrivée de Nanako et du petit Yûta. Crapule : Eiji, une petite frappe rêvant de partir en Californie, se décide enfin à réaliser son rêve sous les encouragements de Yôko, adolescente fuyant sa mère violente.

Avis principal par Maccha

Regent Story est le deuxième one-shot du duo Yukio GOTÔ / Kazuko MAKINO qui est sorti dans nos contrées en mars 2022 avec Shinjuku Elegy. Le recueil est dans la continuité de ce dernier, présentant des histoires qui se déroulent dans le même milieu et devrait plaire à ceux qui ont aimé Shinjuku Elegy.

La première histoire qui a donné le nom au recueil commence avec Junko qui pleure. Puis on a un flashback qui nous raconte ce qui s’est passé. C’est une jeune fille aveugle qui a rencontré Yutaka, 18 ans, mécanicien automobile membre d’un gang qui respecte énormément le boss du gang. Cette histoire fait penser à la première histoire du recueil Shinjuku Elegy où on suivait la rencontre de Shigeru avec la jeune fille aveugle Yukiko mais j’ai préféré Regent Story. Bien que Yutaka soit un membre de gang, il semble plus honnête que Shigeru, a de belles intentions pour Junko et est plus attachant. C’est surtout l’attitude sévère de la mère de Junko envers elle dans le but de la protéger qui m’a surprise dans cette histoire et cette fois c’est le boss qui essaie de violenter l’héroïne en pensant la punir… J’ai plutôt aimé cette histoire d’amour qui se termine avec un pincement au cœur et que j’ai trouvé touchante.

Dans « Bas du front », on suit Shizuo et Akira, deux jeunes voyous qui rencontrent Nanako, 16 ans, et un bébé. Cette histoire fait aussi penser à une autre de Shinjuku Elegy, avec le bébé et la fille qui débarquent dans la vie d’un jeune homme et même si la fille ne semble pas avoir de lien avec le bébé, on se doute qu’ils en ont. La différence ici c’est la présence de l’ami, Shizuo, et l’histoire d’Akira qui a un passé douloureux où il a été abandonné, c’est pourquoi il accepte le bébé. Alors que je commençais à apprécier le personnage, on a encore une scène gênante où il essaie d’abuser de Nanako. Heureusement celle-ci a du caractère. Puis les deux jeunes découvrent avec elle les plats maison et une vie de famille qui leur plaît finalement. Nanako les convainc d’élever l’enfant en trouvant des jobs honnêtes, ce qu’ils acceptent assez facilement d’ailleurs. Puis on a encore un yakuza qui apparaît et leur met des bâtons dans les roues mais tout finit par s’arranger. A part la dernière scène comique qui m’a laissée de marbre et la scène de tentative d’Akira sur Nanako, j’ai bien aimé les personnages et l’ambiance amicale et familiale.

Enfin la dernière histoire intitulée « Crapule » est en deux parties. Eiji, 19 ans, rencontre Yôko dans un train. On apprend rapidement que c’est une jeune fille violée par son beau-père et chassée de la maison par sa propre mère. Elle souhaite s’en sortir en volant de ses propres ailes. Eiji essaie de la draguer mais elle n’est pas tendre. Elle est méfiante et pense plutôt à tirer profit. On se sent mal pour elle avec ce qu’elle a vécu. Alors qu’Eiji peut sembler sympathique au début, on apprend vite qu’avec son ami Joe, c’est en réalité un rabatteur à Shinjuku et il essaie de la piéger. On a encore une tentative de viol. Heureusement, Yôko résiste et trouve toujours un moyen pour s’en sortir, parfois les tournant en bourriques. Finalement les personnages se rapprochent et Yôko découvre leur rêve d’aller en Californie et leur donne des idées pour concrétiser le projet. La deuxième partie de l’histoire montre leurs efforts pour réaliser ce rêve. J’ai surtout aimé cette partie. Ils s’informent sur les Etats-Unis et ils travaillent durs pour économiser. Une amitié s’installe entre les trois et le couple Yôko / Eiji se construit. Mais le passé finit par attraper Yôko et ils doivent faire face à des obstacles et des malentendus. J’ai vraiment eu du mal avec le personnage d’Eiji. Même s’il est touché par Yôko, il essaie de l’envoyer dans des bars à hôtesses un long moment et dès qu’il se sent trahi, il ne peut s’empêcher d’être violent. J’ai quand même apprécié l’amitié qui s’installait entre les personnages et de les voir travailler ensemble pour un rêve. J’ai trouvé le dessin parfois maladroit dans cette dernière histoire, ce que je n’avais pas particulièrement remarqué dans les précédentes.

C’est toujours un peu perturbant de voir ces femmes rester avec des hommes violents une seconde puis tendres une autre et que leurs tentatives semblent être vite oubliées, mais il faut toujours garder en tête l’époque et le milieu.

J’aime toujours l’ambiance années 80 avec les habits et les décors, et des personnages qui essaient de se montrer « cool ». L’humour cocasse est toujours présent mais parfois ne passe pas, surtout quand on a du mal avec les scènes de violences sexuelles.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de mangas.io que je remercie.

  • Scénario
  • Dessin
3.3

En conclusion

Un recueil dans la même lignée que Shinjuku Elegy du même duo d’auteurs, avec des histoires et des personnages qui reflètent une époque.

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