Anthologie 17-21

Avis principal par ladybird3000

Après les séries Fire Punch et Chainsaw Man, puis le one-shot Look Back, Tatsuki Fujimoto revient avec deux anthologies regroupant ses travaux de jeunesse, 17-21 étant le premier volume.

Nous découvrons donc 4 récits qui marquent les débuts de l’auteur et j’ai trouvé cela intéressant, car cela montre un peu comment il a tâtonné, par exemple au niveau de la technique, mais nous voyons aussi ses idées qui ne sont pas si éloignées de ce que l’on connaît déjà au travers de ses séries parues chez nous.

Le première histoire, Deux poules au fond du jardin, est sa première expérience de planches finalisées et il explique qu’il a ancré directement ses crayonnés sans faire de storyboard. Dans cette histoire, l’auteur dévoile un monde dans lequel les extraterrestres ont envahi la Terre et décimé les humains. Il ne reste que quelques rescapés, faisant ce qu’ils peuvent pour survivre. Cette histoire est intéressante et réserve quelques surprises sur la fin.

La seconde histoire, L’élève Sasaki a arrêté une balle, est plus centrée sur la psychologie des personnages, avec un brin de fantastique. Dans celle-ci, nous découvrons Sasaki, un jeune garçon qui éprouve des sentiments pour sa professeure. Il va faire preuve de courage pour la sauver d’une situation dangereuse, alors que n’importe qui d’autre n’aurait sans doute pas agi ainsi. Cela montre que l’espoir et les actions sont récompensées, et qu’il suffit d’essayer pour parvenir à avancer ne serait-ce qu’un peu.

Nous avons ensuite une histoire qui tourne un peu autour de l’absurde avec humour, L’amour est aveugle. Dans celle-ci, le protagoniste essaie d’avouer son amour à la fille de son cœur, mais le monde et les éléments sont contre lui. A chaque fois qu’il va se lancer, quelque chose se met en travers de son chemin. Ce sont des situations improbables et parfois périlleuses, pourtant, le jeune homme ne se détourne pas de son chemin et va tout faire pour aller au bout de sa déclaration. A la fin du récit, l’auteur explique qu’il a tendance à « écrire en 30 pages ce qui peut tenir en 16 ». Sur cette histoire en particulier, j’ai trouvé cela bien vu car cela apporte un comique de répétition.

Enfin, le volume se conclut avec l’histoire courte intitulée Shikaku, qui nous raconte l’histoire d’une jeune fille partant ce même nom. Petite, elle avait un comportement étrange et était maltraitée par ses parents. La voilà plus âgée et tueuse à gage de renom. Elle est embauchée afin de tuer Yugel, qui s’avère être un vampire de 3500 ans, fatigué de vivre. J’ai bien aimé cette histoire, avec des personnages atypiques qui vont changer grâce à leur rencontre et grandir ensemble.

Ce recueil était donc très sympathique à lire, avec des histoires souvent sombres, mais parfois portées par l’espoir et l’humour. Il y a également un côté absurde avec les histoires 2 et 3, la seconde apportant un message d’espoir à travers quelque chose d’assez absurde et à ne pas reproduire (oui j’ai dit qu’il fallait persévérer et que les actions du héros étaient récompensées, mais s’interposer à une arme à feu n’est jamais une bonne idée dans la vie réelle). A la fin de chaque histoire, l’auteur revient sur son récit et décrit son état d’esprit en le dessinant, ou ce qui l’a inspiré, ce que j’ai trouvé intéressant.

Concernant les dessins, on retrouve son trait atypique. Il est un peu brouillon sur les premières histoires et commence à s’améliorer notamment sur la dernière, où l’on est plus proche de son style dans Fire Punch par exemple.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kazé.