Sakamoto Days

Sakamoto Days

Résumé :

Taro Sakamoto est un père de famille rondouillard gérant d’une supérette de quartier. Qui croirait qu’il s’agit en réalité d’un ex-assassin légendaire, craint et admiré par tous les truands ?! Découvrez à quoi ressemble le quotidien surréaliste de cet homme qui protège sa famille de tous les dangers ! Source : Glénat

Avis principal par Beldaran

Le mois dernier les éditions Glénat ont lancé en grandes pompes un titre issu du Shônen Jump, la comédie d’action, Sakamoto Days. Il s’agit de la première série longue de Yûto Suzuki qui compte actuellement six volumes au Japon. Afin de marquer le coup, l’éditeur a proposé les deux premiers tomes simultanément, ce qui est une bonne idée, enfin, peut-être. C’est la première fois que je regrette l’achat du deuxième tome et pourtant, je partais conquérante. J’ai parcouru le premier volume en me demandant ce qu’il y avait de drôle. J’ai enchainé avec le deuxième puisqu’hélas je l’avais sous la main, les pages 122-123, grâce à l’idée proposée, m’ont arraché un sourire, tout comme la dernière case du tome. Oui, je sais, l’humour est une notion subjective mais là, rien.

Aux éditions Kana, deux séries récentes se développent sur le même concept, Mission : Yozakura Family qui fait le boulot et l’excellente, La Voie du Tablier. Quand les ressorts humoristiques sont maîtrisés, cela fonctionne.

Taro Sakamoto est un assassin légendaire à la retraite (27 ans, le veinard), devenu gérant d’une petite supérette de quartier suite à un coup de foudre (c’est mignon). Il passe des journées tranquilles derrière le comptoir à manger des nouilles et veiller sur sa famille.

Son tranquille quotidien est chamboulé par l’arrivée d’un ancien équipier, Shin (le bougre est télépathe). Le premier tome enchaîne les chapitres sans véritable fil conducteur, l’objectif étant la présentation des personnages et surtout du concept, l’assassin retiré mais qui doit intervenir de temps à autre. Il est à noter que Sakamoto possède la même particularité physique que Tamako Inada de la série Silver Spoon.

Sakamoto et Shin se trouvent embarqués dans des situations improbables et démontrent qu’ils font un excellent binôme.

Les différentes scènes dont certains passages sont censés être drôles se lisent, sans souffle, car le déroule est convenu et sans surprise. Je pense que ma déception vient de ce point, un aspect classique, patiné d’un humour grossier, qui ne s’affine pas dans le tome 2, marqué par une insistance pénible autour du personnage de Boil.

La fin du premier volume lance une sorte d’intrigue avec un arc plus long qui s’articule autour de l’ancienne vie de Sakamoto mais pas seulement, car elle semble toucher l’ensemble du milieu de la pègre, mettant en lumière le système qui régit la vie des assassins.

Suite aux affrontements, plus ou moins intéressants et pertinents de la fête foraine, Sakamoto cherche des réponses dans un vidéo club. L’auteur tient une idée géniale et j’ai apprécié la mise en scène (oui, ce sont les fameuses pages 122-123).

L’intrigue se renforce au fil des pages et Sakamoto aura fort à faire. Enfin, d’abord il doit trouver un cartable lapin à sa fille et le dernier chapitre rebascule dans de la tranche-de-vie.

La narration n’est pas équilibrée dans le deuxième tome, avec le sérieux de l’intrigue et l’aspect léger tranche-de-vie. L’auteur lie l’ensemble grâce un humour pas finaud pour deux sous.

Je passe sur les personnages car je n’ai pas grand-chose à écrire, Sakamoto est un taiseux, Shin parle trop, Aoi et Hana ont des interactions limitées, très limitées.

En ce qui concerne le dessin, il y a des idées sympas de mises en scène mais le trait n’est pas précis. Certaines scènes d’action sont plutôt brouillonnes. Le design des personnages est classique.

L’édition est dans les standards de l’éditeur, avec un papier souple mais sans transparence et une qualité d’impression correcte. La traduction, signée Karine Rupp-Stanko, colle parfaitement au récit.

  • Scénario
  • Dessin
2.3

En conclusion

Sakamoto Days est la nouvelle comédie d’action portée par les éditions Glénat. Je suis restée totalement hermétique au concept. Tant pis.

Envoi
User Review
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