Flow

Flow

Résumé :

Hirota, secondé par son chat Sachô, est un spécialiste des flows, ces phénomènes bizarres qui déforment l’environnement. Hirota traque leur source pour essayer de les faire stopper au plus vite. Chima se présente à son bureau pour devenir son assistante et elle se retrouve directement embarquée sur sa première scène de flow. Dans ce boulot pour le moins étrange, il faut s’attendre à tout ! Source : Kana

Avis principal par Beldaran

En novembre dernier, Yuki Urushibara est revenue en France aux éditions Kana, avec sa dernière série en date, terminée en trois volumes, Flow. L’autrice est principalement connue pour le formidable titre Mushishi (bouclé en dix tomes) et également publié par l’éditeur. Son autre manga, Underwater – Le village immergé, a été publié dans la collection Latitudes des éditions Ki-oon. Avec ce titre, l’autrice nous entraine aux côtés d’un duo, accompagné d’un chat, qui enquête sur des phénomènes surnaturels, les Flow, ayant une incidence plus ou moins gênante sur la structure du monde et sur les humains. La lecture de ce premier volume s’est révélée particulièrement plaisante.

L’histoire nous initie rapidement aux déformations surnaturelles que sont les flow, à l’image de Chima, envoyée par la mairie, travailler dans la très petite entreprise Hirota Flow S.A, composé de l’humain Hirota et du chat Shachô. Au fil des six chapitres, Yuki Urushibara nous présente ces phénomènes qui modifient la structure du monde de manière surprenante, étrange voire magnifique. De fait, les atmosphères varient aisément et nous nous laissons porter par le récit qui échappe, pour le moment, à tout effet de redondance.

Chima travaille avec un éliminateur de Flow, Hirota dont nous découvrons la manière de travailler au fil des pages, même si Shachô fait le plus gros du travail. Il apparaît que ces fluctuations de l’espace peuvent être soumis aux idées noires des humains ou du moins peuvent s’en nourrir. La rôle d’Hirota est donc de trouver l’être caché derrière le Flow et de tenter de l’apaiser afin d’éliminer le problème. Hirota ne peut pas éliminer le Flow mais il peut, à la louche, dater sa durée, voilà son rôle.

Par le biais des Flow nous découvrons différentes vies dont le quotidien a été chamboulé par une action ou des mots, cela questionne en partie nos rapports aux autres. Cependant, les thématiques restent plus légères que celles abordées dans Mushishi (j’ai envie de relire cette série depuis la lecture de Flow).

Les derniers chapitres sont très intéressants car ils font entrer en jeu la religion par l’intermédiaire des prêtres du temple Fudô. Ils pratiquent des exorcismes, persuadés que ces déformations de l’espace sont liées aux divinités et qu’elles dépassent l’entendement humain. Il existe une rivalité entre les éliminateurs de Flow et les prêtres. Les dernières pages prouvent que les deux factions peuvent travailler ensemble pour le bien-être de tous. D’ailleurs, la chute du chapitre est surprenante.

Cette tranche-de-vie fantastique est portée par le duo, Hirota le nonchalant et Chima la sérieuse. Hirota reste assez mystérieux pour le moment. Il analyse les flow et les comportements humains par ricochet. Il est plutôt bordélique et voue une adoration au chat Shachô, son précieux auxiliaire mais dont on découvre qu’il lui fait des infidélités mais c’est un chat après tout. Le personnage de Chima est très intéressant. J’ai apprécié la manière dont est amené un certain élément qui titille la curiosité. C’est un trio qui fonctionne bien.

Yuki Urushibara excelle dans la mise en place des décors et nous livre de beaux paysages urbains et très imaginatifs, notamment lorsqu’ils sont victimes de la malice d’un flow. C’est un véritable plaisir de retrouver la patte de l’autrice.

L’édition est correcte. La qualité d’impression est bonne et le papier est souple, sans transparence. Le travail sur le logo-titre est pertinent. La traduction, signée Pascale Simon, colle bien au récit, même si certaines formules m’ont dérangée.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Flow marque le retour, réussi, de Yuki Urushibara en France, avec une tranche-de-vie fantastique très plaisante à découvrir. Vivement la suite.

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