Mashle

Mashle

Résumé :

Élevé au fin fond de la forêt, Mash Burnedead partage ses journées entre séances de musculation et dégustation de choux à la crème. Mais un jour, un agent de police découvre son secret : il est né sans pouvoirs magiques, ce qui est puni de mort ! Pour survivre, il va devoir postuler à Easton, une prestigieuse académie de magie, et en devenir le meilleur élève… La magie n’a plus qu’à bien se tenir : avec sa musculature affûtée et sa force hors du commun, Mash compte bien pulvériser tous les sorts et briser les codes de cette société ! Source : Kazé

Avis principal par Beldaran

Au mois d’avril, les éditions Kazé ont lancé en grande pompe une nouveauté, tout droit venue du Shônen Jump, Mashle, avec la sortie simultanée des deux premiers tomes. Si le manga fonctionne bien au Japon, il a réalisé un départ canon chez nous. Il est toujours en cours de publication au Japon avec 7 volumes tandis que les 4 premiers sont disponibles en France. Intriguée par ce titre, j’ai emprunté les 3 premiers tomes. Après la lecture, j’ai du mal à saisir le succès du bidule.

Pendant la phase de promotion de la série, l’accroche, « c’est Saitama (One-Punch Man) dans l’univers d’Harry Potter » a beaucoup circulé et la lecture la confirme. Hajime Komoto, dont c’est la première œuvre, copie avec plus ou moins de succès et de pertinence, le monde créé par J.K.Rowling. Connaître Harry Potter est un mauvais point pour apprécier l’histoire, je pense, surtout lorsque les emprunts sont grossiers. L’auteur, dans ses nombreuses postfaces, aurait pu reconnaître l’influence, cela aurait permis de produire une parodie assumée, à défaut d’être bien écrite.

C’est un titre humoristique et l’humour étant subjectif, soit ça passe, soit ça casse. Vous l’aurez compris, je suis restée de marbre, sauf à un moment, le machin m’a arraché un sourire.

Le premier tome enchaine les vannes, comme les perles, en créant des décalages entre le mode bourrin de Mash et les cours de magie. Oh et il y a un comique de répétition bien lourd autour des choux à la crème qui apparaît tout au long des trois volumes.

A la limite, le premier tome peut accrocher par son côté burlesque mais les suivants tombent dans le schéma classique d’une série de baston avec quelques touches d’humour.

Au-delà de l’aspect comique, l’auteur tente d’étoffer son univers avec des méchants sorciers qui souhaitent éliminer les faibles et qui ne se frottent pas à la plèbe. Ce point se retrouve au cœur de l’école d’Easton avec des duels de dortoirs pour l’obtention de pièces qui conduisent à devenir l’élu divin qui acquiert titre et argent. C’est un monde totalement inégalitaire mais Dumbledore tente de modifier cela en douceur et voit l’arriver des poings de Mash comme une bénédiction. Oui, j’extrapole car les intrigues sont très, très légères.

La narration manque de souffle ce qui n’est pas forcément visible sur le premier tome qui nous mitraille de blagues mais l’absence de rythme se ressent par la suite. De fait, la lecture n’est pas emballante. Le troisième tome se résume à de la baston plus ou moins intéressante. Si on fait abstraction de l’humour, le déroulé est particulièrement classique.

L’histoire n’est pas aidée par ses personnages, son héros en tête. Mash est un crétin inexpressif qui fait parler ses poings. Il possède un énorme chou à la crème à la place du cerveau. C’est une pale copie de Saitama qui n’est pas attachant pour un sou. Un petit groupe se forme autour de lui assez rapidement, l’intello, le beau gosse et le braillard. Rien de nouveau sous le soleil. Les deux personnages féminins qu’on aperçoit ne servent à rien et sont écrits avec les pieds.

En ce qui concerne les graphismes, ce n’est pas exceptionnel. Il y a de nombreuses maladresses. Les pages sont assez vides et c’est très léger du côté des décors. En revanche, l’auteur se fait plaisir sur les scènes d’action et propose des pleines pages dynamiques. Les différentes mimiques des personnages fonctionnent bien également.

L’édition est correcte. La qualité d’impression est bonne. La traduction, signée Jean-Benoît Silvestre, est honnête.

  • Scénario
  • Dessin
2.5

En conclusion

Mashle est un gag manga fantastique qui bascule en mode titre de baston classique. Je n’ai pas accroché au concept.

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