The monster exposed

Avis principal par Beldaran

Le mois de février a signé le retour dans le catalogue des éditions Taifu de la mangaka Ogeretsu Tanaka dont j’ai apprécié la série Escape Journey. L’histoire de The monster exposed s’inscrit dans la continuité de deux titres, Love whispers even in the rusted night et The proper way to write. Si comme moi vous ne les avez pas lus, vous allez avoir la sensation d’avoir raté des étapes, même si les premières pages nous entrainent directement au cœur de l’action. Fatalement, j’étais assez perplexe au début puis je me suis laissée embarquer par le récit car l’autrice nous donne assez éléments pour comprendre le passé des deux protagonistes qui est la clef de l’intrigue.

L’histoire nous propose de suivre le développement de la relation entre deux collègues de bureau, Hayashida et Shûna. Dans les premières pages nous oscillons entre courts flashbacks et temps présent donc si vous n’êtes pas au fait de l’histoire générale, cela peut dérouter. Je suis arrivée à la fin du premier chapitre assez perdue mais la mise en place d’un élément perturbateur qui vient tester le couple, permet aux pièces de s’emboiter parfaitement. L’autrice prend le temps de tisser son récit où le passé des protagonistes occupe une place primordiale dans la construction de la relation. La narration est posée et expose, dévoile, les tourments de ces personnages.

Shûna ne s’est jamais posé de question avec ses ex-copines. Une fille lui demandait de se mettre en couple et il suivait. Cependant, sa rencontre avec Hayashida change la donne. Il veut être un acteur du couple et pas seulement une belle gueule. Ses problèmes apparaissent plus simples à régler que ceux d’Hayashida, littéralement dévoré par la culpabilité, par les actes violents qu’il a commis durant sa relation avec Yumi. Ce passé violent l’entrave mais avec l’aide de Shûna il tente d’aller de l’avant.

Le départ de Shûna pour le travail, rapproche les deux hommes qui apprenant à se connaître et s’accepter. Si Shûna apparaît comme le plus investi, Hayashida se dévoile par quelques gestes. Ils sont vraiment mignons tous les deux.

Fatalement, pour rajouter du piment, un être important du passé d’Hayashida croise la route de Shûna. La ficelle est grosse mais elle devrait occuper le dernier volume. Quelques touches d’humour viennent émailler le récit. J’ai une pensée émue pour le fantôme.

Les scènes érotiques ne sont pas censurées donc la lecture est destinée à un public averti.

Les éditions Taifu ont proposé en plus avec le tome 1, un petit livret, Azami, qui revient sur le passé d’Hayashida alors qu’il était en couple avec Yumi et comment la spirale de la violence a commencé. Le jeune homme sombre dans un engrenage qui le conduit à devenir lui-même violent, s’entêtant dans une voie sans issue. Il y a plusieurs pages assez terribles, jusqu’à la dernière qui scelle le destin du couple.

Le livret me permet d’aborder la mise en scène qui est vraiment saisissante quand il le faut, notamment dans la représentation des tourments des personnages. Les décors sont travaillés et les personnages sont expressifs.

L’édition de l’ensemble (livre + livret) est vraiment bonne. La qualité d’impression est bien et nous avons droit à une page couleur. La traduction, signée Nicolas Pujol, est dans le ton.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.