Tome 2 par Beldaran
Le premier tome fut sympathique à découvrir malgré quelques menus défauts mais je sors totalement conquise par la lecture du volume 2, toujours aussi dense mais mieux rythmé et donc terriblement captivant.
Naturellement, l’histoire s’articule toujours autour de Yatora et de ses interrogations. Le récit attaque par son avenir, en choisissant une fac d’art, Geidai. Le hic au-delà du concours d’entrée, du prix, exorbitant, il n’en a toujours pas parlé à ses parents et surtout à sa mère en fait. Ce point apporte la touche réaliste qu’il manquait au premier tome. La mère de Yatora est inquiète face au choix de son fils ce qui peut être compréhensible. Ce sentiment pousse Yatora à s’interroger sur l’université et la solution qu’il trouve, pourrait apparaître facile mais correspond totalement à la démarche du lycéen. Nous avons donc droit à un passage particulièrement émouvant qui se termine sur une note humoristique lorsque les parents découvrent le prix de la fac.
Ensuite, l’histoire bascule dans un nouveau cadre, l’école préparatoire où les questionnements de Yatora sur lui-même et l’art de manière générale trouvent un nouvel essor. Les pages se révèlent captivantes grâce à l’apport de nouveaux personnages, je suis fan de l’enseignante Ooba et surtout les réflexions traitant de l’art s’insèrent parfaitement dans la trame de l’histoire car nous les abordons à travers les yeux naïfs et encore emplis de préjugés de Yatora.
Le lycéen n’est pas un génie mais sa passion pour la peinture est réelle. C’est un excellent moteur. Le voilà maintenant guidé, grâce à Ooba ou ses camarades d’école prépa qui lui apportent des éléments nouveaux dans sa manière d’aborder l’art. C’est réellement flagrant lors de sa visite au musée, grâce à Haruka Hashida. Le moment est fascinant et très instructif. La thématique de l’art se dévoile via la création artistique et la maîtrise de diverses techniques comme la composition. Cependant, Tsubasa Yamaguchi n’oublie pas la dimension de l’artiste torturé, représentée de différentes manières, comme par Yotasuke Takahashi, solitaire et perfectionniste, son dernier échange avec le lycéen est très important. Il permet à Yatora d’exploser, cela renforce sa passion et son envie de travailler toujours plus. Il est intéressant de noter que ses amis sont toujours là, même s’ils ne sont plus sur la même longueur d’onde. Ils comprennent et l’accompagnent à leur façon. C’est plutôt touchant. Le personnage de Yuka qui intrigue depuis le premier tome, se distingue lors d’un moment fort qui nous permet de le comprendre. Il souhaite simplement vivre librement sa vie, loin des cadres rigides imposés par la société. Il fait parti des impulsions qui permettent à Yatora de grandir et qui nourrissent son feu artistique.
Les dessins sont dans la même veine que le premier tome. De fait, les visages surprennent moins mais les mentons, je ne m’y fais toujours pas et les dents non plus.
Ce volume est particulièrement intéressant dans sa construction qui se veut réaliste, en présentant les différents questionnements de Yatora sur l’art en général et sur le sien. C’est assurément une série vraiment pertinente pour les personnes qui ne savent pas comment aborder l’art et celles qui l’apprécie déjà. Le cheminement de Yatora est prenant à suivre et ce tome marque une étape importante dans son apprentissage.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.
Tome 3 par Beldaran
En croisant le volume sept en librairie, j’ai réalisé que j’en étais toujours au troisième, léger retard. J’ai littéralement dévoré ce tome qui s’articule autour de la thématique du lien que tisse Yatora avec les autres personnages, rendu perceptible grâce aux nombreuses interactions.
L’échange virulent avec Yotasuke a profondément marqué Yatora dont les réflexions sont au centre du tome, repoussant quelque peu les personnages secondaires au second plan. Le volume aborde moins de thématiques et peu paraître moins riche que les deux premiers mais je l’ai trouvé particulièrement bien construit et prenant dans sa manière de dévoiler l’évolution du lycéen.
Les concours d’entrée dans les écoles d’art et des universités se rapprochent. L’histoire met l’accent sur l’école prépa et le club d’arts plastiques du lycée, point de départ de l’aventure artistique de Yatora.
Après avoir améliorer sa technique et compris l’utilité de la composition, place à l’adaptabilité et à l’imagination en groupe réduit mais toujours sous la férule de la géniale enseignante Ooba. Il est très intéressant de voir le lycéen se confronter à de nouvelles difficultés et surtout de se retrousser les manches pour prendre le problème à bras le corps. Comme toujours il est guidé avec délicatesse par son enseignante du club et par l’impact des tableaux de Mori.
Il tâtonne. Il se questionne, interroge les autres et s’ouvre un peu plus au monde de l’art, en comprenant que son quotidien est fait d’images et compositions, riches d’enseignement.
Il est émouvant de le voir progresser. C’est un acharné de travail qui ne doit pas oublier de prendre du plaisir à peindre.
L’expérience lui apprend rapidement qu’il devra sans cesse se renouveler. C’est un milieu où il est impossible de se reposer sur ses petites victoires. Il faut pratiquer sans relâche et surtout ne s’imposer aucune limite. La partie finale au sujet des matériaux est pertinente à ce sujet.
Cette mise au point sur Yatora est nécessaire pour faire avancer le personnage. Tsubasa Yamaguchi l’aborde de manière intelligente et à l’aide d’une mise en scène inspirée et particulièrement soignée. Cela rend l’ensemble vraiment captivant.
Grâce à Yotasuke qui refait une apparition capitale, nous notons l’émulation importante qu’il existe dans le milieu de l’art, avec la rivalité qui peut s’installer entre les artistes. A l’aide de quelques cases nous en apprenons plus sur Yotasuke, garçon solitaire, sensible et pas forcément bien épaulé par sa famille.
Nous découvrons le contexte familial de Yuka dont le père est intransigeant, la grand-mère douce mais le tout semble cacher quelque chose de plus complexe. Yuka paraît dévorer par ses démons mais malgré tout, arrive à apporter son soutien à un Yatora un peu perdu.
Le volume est certes centré sur Yatora mais les personnages qui gravitent dans son entourage restent importants et font avancer le lycéen. Cependant, ils n’ont pas une position de simples faire-valoir. Je suis impatiente de les découvrir un peu plus.
Au final, la lecture de ce tome a été réellement passionnante.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.
En conclusion
Blue Period nous offre une introduction dans le monde de l’art particulièrement prenante et convaincante, grâce, notamment, à des personnages attachants.
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