Prophecy

Avis principal par ladybird3000

Ce manga est né d’une collaboration entre les éditions Ki-oon et le mangaka Tetsuya Tsutsui. Dans celui-ci, on découvre un individu dont le visage est masqué de papier journal et qui poste des vidéos sur internet prédisant des actes criminels. Or dès le lendemain, ces crimes s’avèrent être réels et font la une des journaux télévisés. La section de lutte contre la cybercriminalité recherche donc cet individu et va commencer son enquête dans un cybercafé. Malheureusement l’enquête n’avance pas vraiment et l’individu est rapidement soutenu par les internautes qui se retrouvent en lui.

J’ai apprécié la lecture dans son ensemble, même si j’ai eu du mal à lire le tome 2. Dans cette série, Tetsuya Tsutsui aborde un peu les même sujets que dans ses deux œuvres Reset et Duds Hunt. On voit que le mangaka dénonce à sa façon la société d’aujourd’hui. Ici on a une course poursuite entre un cybercriminel et la police. Les internautes se rangent d’ailleurs plutôt du côté du criminel que de celui de la police. Au fil des chapitres et des tomes, on découvre comment le Paperboy en est venu à devenir un cybercriminel et j’ai bien aimé la façon dont tout était mené. Il y a une bonne dose de suspense, la police va-t-elle le coincer, pourquoi fait-il tout cela, qui est-il. On nous montre des éléments de son passé et cela nous permet de répondre aux questions au fur et à mesure.

Plus haut, je disais que j’ai eu du mal à lire le tome 2. En fait, dans ce tome, on parle de Sea Shepherd qui lutte contre les baleiniers japonais. J’ai trouvé que la façon dont été dépeint ce groupe était presque écœurante. Chacun a son avis sur le sujet et j’ai bien sur le mien. Je ne connais ce sujet qu’à travers quelques émissions que j’ai vu concernant cette lutte contre la pêche à la baleine, mais je pense que ce groupe est légitime (enfin, jusqu’à un certain point car ses méthodes peuvent parfois être extrêmes). Mais ici, le mangaka a décidé de faire comme si c’étaient des criminels et je n’ai pas réussi à lire cette partie sans être contre son avis. Je ne sais pas si j’arrive à me faire comprendre correctement. En bref, le mangaka a fait le choix d’inclure dans son histoire des faits et des personnages qui ne sont pas fictifs. Donc forcément, si le lecteur a une avis qui diverge de l’auteur, alors la lecture peut devenir pénible. Et c’est ce qui s’est passé pour moi avec ce passage du tome 2.

Malgré cela, j’ai beaucoup aimé l’histoire et la résolution de celle-ci. C’est vraiment ce passage que je n’ai pas apprécié. Car en quelque sorte, le mangaka remet la faute sur un groupe de personnes, qui pour moi, ont des actes certes peu appréciés mais qui peuvent faire une différence.

Les personnages sont intéressants, surtout le Paperboy. J’ai trouvé que la policière Erika était un personnage intéressant également, même si je la trouve un peu trop exubérante dans sa manière d’être. Elle a un caractère bien trempé, ce qui fait que parfois les personnages autour d’elles semblent devenir invisibles. Je pense que le mangaka a voulu créer un personnage qui puisse rivaliser avec le Paperboy et donc qui ait un caractère fort qui se démarque. En ce sens, il a réussi, mais peut être a-t-il un peu trop poussé le côté expressif de ce personnage.

Du côté des dessins, j’aime bien le style du mangaka qui s’adapte parfaitement à ce genre d’histoires.