Tome 2 par Beldaran
L’actualité du manga a été riche en ce mois d’octobre, du moins pour la France, car en plus d’apprendre la production d’une adaptation animée produite par le studio Production I.G. pour une diffusion prévue dans le courant de l’année prochaine, les éditions Pika ont publié le tome 7. Le huitième volume devrait sortir le mois prochain au Japon. Tous ces éléments m’ont rappelé que les tomes du manga dormaient dans ma PAL. De fait, je suis retombée sous le charme du premier tome et adoré le développement de l’univers SF dans le deuxième.
Kiruko et Maru sont sur un bateau. Le dévoreur tombe à l’eau. Ahem…
Nous retrouvons notre binôme sur le ferry en direction de Tokyo, retour à la case départ, toujours en quête du Paradis que cherche Maru. Les premiers chapitres s’attardent sur Kiruko à l’aide d’un long flashback qui apporte également des repères temporels sur ce monde postapocalyptique. Les évènements se déroulent en 2039 et la Catastrophe a eu lieu 2024. A titre personnel, le flou quant à la temporalité de l’univers ne me gênait pas mais c’est au moins une réponse obtenue par la lecture de ce volume. Les choses que nous apprenons sur Kiruko sont très intéressantes et dramatiques. Cela lève le voile sur les deux personnes qu’iel cherche, apportant un autre mystère à l’intrigue déjà tortueuse. Il est pertinent d’observer la manière dont les survivants se sont organisés pour vivre, en sorte de petits villages.
Le seul petit reproche que je ferai concerne la scène d’action sur le bateau que j’ai trouvé un peu longue et qui n’apporte pas grand-chose, sauf, une piste de lien avec le lieu où sont enfermés les enfants.
C’est avec beaucoup de fluidité que l’on passe d’un espace à l’autre et cela bouge du côté du jardin fermé ou du moins cela soulève encore plus de questions car, en plus des humains, nous découvrons un être en particulier qui pourrait faire office de lien entre les deux lieux où les actions se dérouleraient, peut-être sensiblement au même moment. Ce ne sont que des conjectures mais il est plaisant de chercher des passerelles et d’en trouver dans de menus détails.
La manière dont l’auteur perturbe les sentiments d’un des garçons n’est pas franchement intelligente et c’est dérangeant. Après, nous comprenons qu’au sein de ce lieu clos, les sentiments humains n’y ont pas leur place ou du moins, ne sont pas encouragés. Cependant, les enfants commencent à développer certaines particularités. Le dernier dialogue indique que la naïveté des enfants commence à se fissurer.
Avec ce volume Masakazu Ishiguro poursuit l’installation d’un univers postapo intriguant où les ramifications de l’intrigue se renforcent, nous permettant de réaliser des hypothèses. Il faudra patienter pour les réponses mais ce n’est pas un mal. L’histoire est solide et j’apprécie toujours autant la simplicité du dessin qui fonctionne bien.
Si vous n’avez toujours pas attaqué la série, qu’attendez-vous ? Il ne faut pas s’arrêter aux couvertures qui, certes, ne sont pas très emballantes mais, si vous aimez les titres de SF bien construits, cette histoire est faite pour vous.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.
En conclusion
A Journey Beyound Heaven nous offre un premier tome déroutant et captivant. C’est une superbe aventure qui s’annonce.
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