Tomes 2 et 3 par Beldaran
Enfin, j’ai terminé cette courte série avec la lecture des tomes 2 et 3. J’avais été séduite par la construction du premier volume qui mettait en avant les pérégrinations du chat, Yuki. En revanche, le deuxième m’a moins emballée, trop d’humains et le troisième, même s’il renoue avec le même système narratif que le premier, m’a laissé un goût d’inachevé.
Yuki est parvenu à atteindre l’île de réfugiés grâce à Jin. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux personnages et la manière dont les humains se sont organisés pour survivre. De fait, le récit tombe dans une représentation plus classique de ce genre d’univers avec les humains confrontés à une invasion de zombie qui doivent faire des choix, parfois difficiles, pour le bien de la communauté. Tomo Kitaoka choisit de mettre en lumière les actions solidaires que déploient les personnages pour rester en vie, la solidarité devient un élément fondateur de la survie. Nous le percevons à travers les yeux de la nouvelle compagne de Yuki, Kaoru. La représentation des travers humains, soit qui ne changent pas, soit qui sont exacerbés par la situation m’a ennuyé. J’ai eu du mal avec les personnages et surtout avec le fait que les interactions avec Yuki soient forcées. Le chat s’adapte mais ses interventions, rares, ne font pas naturelles et semblent présentes, uniquement pour amuser le lecteur. Fatalement, un élément perturbateur apparaît et fait basculer le calme de l’île. C’est particulièrement classique dans le développement mais cela reste efficace.
J’ai enchainé avec le dernier volume dans l’espoir de retrouver ce que j’avais apprécié dans le premier. Le résultat est en demi-teinte. Les premiers chapitres clôturent l’intrigue du tome précédent et Yuki trouve un nouveau compagnon de voyage, comme l’indique la couverture. Nous découvrons Fûta, notamment le pan de son passé au moment de l’invasion des zombies alors qu’il avait une chatte, Adrianne. Les ficelles du récit sont grosses et les coïncidences s’enchainent mais bon l’histoire doit avancer. Le jeune garçon ne sombre pas dans le désespoir, Yuki incarne un objectif auquel il s’accroche férocement. Il fait preuve d’une grande force de caractère.
Ce volume retrouve le caractère aventureux du premier où Fûta se déplace dans un monde rongé par les zombies. Yuki retrouve sa place de chat qui peut faire tout et n’importe quoi mais le félin apporte surtout du soutien et de la chaleur, à des adolescents qui ne savent plus faire confiance aux adultes, même si la vision manichéenne entre adultes sournois et jeunes est assez maladroite dans la mise en scène. Disons que le manque de développement des personnages secondaires provoque cette sensation, notamment dans le dernier arc lorsque Fûta arrive dans un lieu particulier. J’ai soupiré face aux actions des personnages.
En revanche, la conclusion n’est pas satisfaisante. Les informations concernant la transformation en zombie sont jetées rapidement, comme un possible espoir de guérison, la quasi-totalité des personnages revient rapidement mais la plus grosse déception vient du traitement de Yuki.
Les graphismes sont restés dans la même veine jusqu’au bout donc très agréables, avec une mention spéciale pour Yuki
Dans l’ensemble, malgré le classicisme de la narration et une fin peu satisfaisante, il aura été plaisant de suivre le parcours de Yuki, passant d’humain en humain et filant entre les doigts pourris des zombies.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
En conclusion
Walking Cat propose une autre vision du récit de zombies qui ne plaira pas à tout le monde mais qui m’a séduite. Vive les chats!
User Review
0 (0 votes)