Jeune dragon recherche appartement ou donjon

Avis principal par Beldaran

Le mois dernier les éditions Soleil Manga ont inauguré leur collection fantasy avec deux titres sortis simultanément dont Jeune dragon recherche appartement ou donjon. A noter, également, qu’a été annoncé ce mois-ci au Japon la production d’une adaptation animée. J’avais repéré la série au Japon, en flashant sur la couverture mais l’adage, il ne faut pas juger un livre à sa couverture, se confirme. Je sors particulièrement déçue de ma lecture.

Nous découvrons le problème du dragon Letty qui après avoir été jeté de chez lui comme un malpropre, cherche un endroit paisible où vivre sa vie de dragon pleutre et malchanceux tranquillement. Cette quête du logement idéal est le fil rouge de l’histoire. Le récit est une sorte de tranche-de-vie dans un univers fantasy où la narration mise sur le comique de situation qui tombe souvent, trop souvent, à plat. La faute à la reprise de nombreux clichés du genre qui ne sont pas toujours utilisés de façon heureuse, même s’il y a quelques idées sympas. Dans ce monde, quelques éléments du monde moderne sont également utilisés, à l’image du téléphone portable qui m’a totalement laissée perplexe.

Chaque chapitre présente une demeure différente, du temple grec à la maison hantée, tout en s’appuyant sur les stéréotypes connus et reconnus de la fantasy. Si cela peut faire sourire dans les premières pages, le procédé ennui rapidement.

L’auteur exploite à fond, le concept de la maison avec un magasin qui propose de nombreux articles, dont certains sont grandement farfelus. Le dernier chapitre aurait pu mettre fin à l’histoire et cela ne m’aurait pas choqué mais surprise !

En bref, la narration est mollassonne, le rendu plutôt fade et ce ne sont pas les personnages qui rattrapent l’ensemble.

Letty est un jeune dragon peureux qui ne souhaite qu’une seule chose, vivre dans l’oisiveté. Il est chassé de chez lui à cause d’une bourde et présente des statistiques dignes d’un poussin. Il possède un caractère très désagréable et ses jérémiades plombent légèrement le récit. Heureusement, il croise la route d’un elfe superbe (logique, c’est un elfe), surpuissant, architecte et agent immobilier, Dearia. Le personnage peut passablement agacer mais l’auteur lance une petite intrigue autour de son passé qui expliquerait son comportement vis-à-vis du jeune dragon.

Les dessins sont bons. Le trait est fin et soigné. J’aime beaucoup les illustrations de début de chapitre. Le bestiaire est varié mais reste classique dans sa représentation.

L’édition est agréable avec un papier souple, sans transparence et surtout à l’image de l’édition japonaise propose une première page couleurs. Je suis plus mesurée sur la couverture car je ne suis pas fan de l’aspect clinquant qui devrait être une caractéristique de cette nouvelle collection.