Lords of Chaos

Avis principal par Missmatsu

Désireuse de connaître d’avantage de mangas français, à l’instar de l’excellent City Hall, j’ai profité de l’occasion que l’on me donnait pour tenter l’aventure Lords of Chaos, sorti chez Pika.

Alice et Esteban sont deux étudiants pas comme les autres… Depuis leur plus jeune âge, ils sont enfermés au Monastère, dans le seul but d’être formés pour un jour parvenir à invoquer un Ange, une créature étrange qu’ils contrôlent à leur guise. Mais alors que le duo vient de rater son évaluation pour devenir Chevalier Sephiroth, ils sont envoyés en France, à Paris, afin de surveiller un étudiant du nom de Michael…

Compliquée, c’est bien le mot qui définit le mieux ma lecture de ce premier tome. Si l’histoire de fond parait un peu surfaite, les auteurs ont su l’intensifier en ajoutant des éléments inédits et des scènes d’actions fluides. Le problème majeur à mes yeux et que l’on ne prend pas le temps d’introduire les personnages, et seulement très brièvement le contexte, au contraire de nombreuses séries, qui imposent prudemment les bases, au risque d’ennuyer le lecteur. Et malgré les quelques explications que l’on trouve entre chaque chapitre, je dois avouer qu’il m’est arrivé bien trop souvent d’être un peu perdue, de ne pas savoir vers où exactement les auteurs voulaient nous mener. Je ne sais pas si ce n’est que moi, mais à la fin de ma lecture de ce premier tome, je n’avais (et n’ai toujours pas) bien saisi la trame principale. Je n’ai qu’une chose à dire: j’espère que le second tome rectifiera cette erreur qui n’est tout de même pas négligeable.

Quant aux personnages, je trouve qu’ils sont également introduits avec maladresse. On se focalise tellement sur les enjeux de leur mission qu’en attendant, leur caractère, lui, reste flou. On s’attarde surtout sur Alice, dont la naïveté ressort particulièrement, faisant d’elle un protagoniste mi-sympathique mi-horripilant. Des sentiments antagonistes qui ne facilitent donc pas l’attachement au personnage. Concernant Esteban, qui représente le juste contraire de sa partenaire, il apparaît donc posé et plus effacé. Bien que je ne sois pas totalement emballée pour le moment, j’attends toutefois la suite pour me faire un avis définitif sur le personnage.

Par contre, s’il y a bien un point auquel je n’aurais rien à redire, c’est sur le dessin. Épuré et gracieux, la finesse du trait de Shonen m’aura séduit, également pour sa précision, ce qui est, mine de rien assez rare pour une production française.

Des débuts un peu laborieux, certes, mais reste que si la suite est du même niveau, Lords of Chaos pourra être un bon petit manga français.