Avis principal par Maccha
J’étais plutôt intriguée par ce synopsis qui rappelle un peu celui de Fushigi Yugi, où l’héroïne se retrouvait propulsée à l’intérieur d’un livre. Ici, notre héroïne se retrouve dans un roman historique et fantastique chinois du XVIe siècle, Hoshin Engi, L’Investiture des dieux, ou Fengshen yanyi de son titre original, roman qui a déjà inspiré plusieurs oeuvres, notamment un manga publié chez Glénat, Hoshin – L’Investiture des Dieux. Cette fois, on peut dire que c’est une adaptation comique et shôjoesque qui nous est proposée.
On suit Saki, une lycéenne qui n’a jamais connu son père et a été élevée par sa mère dont la passion pour cette oeuvre de la littérature chinoise est devenue une obsession. Saki est une lycéenne japonaise de 17 ans comme les autres, à part sa force physique hors norme à cause de laquelle elle n’aurait pas de petit ami, faisant fuir les garçons. En tombant sur un objet de Hoshin Engi, elle se retrouve dans le fameux roman, auprès de Shiga, un beau pêcheur censé devenir Taikobo, le héros de la légende du roman qui établirait un nouvel ordre. Or ce dernier ne ressemble pas du tout au personnage héroïque que sa mère lui racontait : c’est un fainéant qui semble se désintéresser de tout et n’a aucune envie d’assumer son rôle de Taikobo. Alors que Saki cherche un moyen de rentrer chez elle, les choses se compliquent avec l’apparition des personnages qui veulent se débarrasser du Taikobo…
J’ai trouvé ce premier tome plutôt sympathique, notamment grâce à l’humour. J’ai cependant eu un peu du mal avec la narration qui est parfois trop rapide. Certains personnages font leur apparition assez vite et on imagine qu’ils seront nombreux. On nous explique rapidement que Saki a un certain effet sur les personnages mais comme on fait la connaissance de ces derniers en même temps qu’ils le réalisent, on a un peu du mal à comprendre son véritable impact.
Personnellement je n’ai pas lu le roman L’Investiture des dieux, ni les autres oeuvres qu’il a inspirées, et j’aurais aimé qu’il y ait plus de précisions de la part de la mangaka ou de l’éditeur sur les éléments ou les personnages clés du roman qui apparaissent dans le manga. On comprend globalement de quoi ou de qui il s’agit mais je pense qu’on prendrait plus de plaisir en connaissant un peu le roman d’origine.
Au niveau des personnages, j’ai bien aimé Saki. C’est une lycéenne japonaise ordinaire et on comprend bien sa confusion de se retrouver dans un monde si différent du sien, où le destin de chacun semble être scellé. C’est une fille plutôt courageuse et a de la volonté et elle m’a paru bien touchante quand elle pense à ses parents. Concernant Shiga, au début son attitude désintéressé m’ennuyait un peu mais en découvrant la raison de son refus d’être Taikobo, on le comprend un peu mieux. Ensuite, on a un large éventail de personnages secondaires farfelus ou mignons.
Le trait de la mangaka est très agréable. Le tome s’ouvre avec une belle page en couleurs et j’aime beaucoup les décors et les costumes de légende chinoise. Pensez à regarder sous la jaquette où on retrouve une illustration et un petit BD comiques.
En somme, un bon premier tome malgré une narration un peu rapide. Pour l’instant on ne voit pas encore « un amour légendaire » comme prédirait le titre de la version française mais de nombreux indices nous laissent penser que Saki connaitra un premier amour dans ce monde, même si pour l’instant ce n’est pas le sujet principal. A voir la direction que prendra l’histoire par la suite.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil que l’on remercie.
Tome 2 par Maccha
Saki décide d'aider Shiga pour changer le destin de Taikobo et éviter d'éliminer les personnes dont le nom est écrit sur le parchemin qui semble être le lien entre ce monde et celui de Saki. Un nouvel allié fait son apparition, Taitsu-Shinjin, un des douze Immortels. Grâce à ses informations et les connaissances de Saki sur l'histoire de Hoshin Engi, ils décident que la solution la plus simple pour changer l'avenir de la dynastie serait de trouver Su Daji, une belle femme pressentie pour épouser l'empereur. Alors qu'ils partent à sa recherche, leur mission est interrompue par Tenka, une espèce de Robin-des-Bois.
Comme on s'y attendait, de nouveaux personnages font leur apparition dans ce tome, souvent des beaux garçons. Même si certaines scènes font penser à des jeux de drague, heureusement ils ne tournent pas tous autour de Saki même s'ils apprécient son caractère et sa capacité d'annuler provisoirement les effets des baobei. En effet, ce n'est pas la fille naïve de shôjo qui se laisse séduire, c'est un personnage droit et déterminé. Bien sûr, elle a des moments de faiblesse qu'elle montre malgré elle à Shiga. Ce dernier semble s'attacher à elle et laisse enfin sa flemme de côté. Saki est de plus en plus troublée par lui. L'évolution sentimentale est agréable à suivre. On est bien dans un shôjo sans se focaliser uniquement sur le côté romance.
L'humour est toujours présent. Cela joue sur la force surhumaine et le physique pas très féminin de Saki, les apparitions plus ou moins théâtrales de certains personnages et leur personnalité.
La lecture reste sympathique même si cela va vite par moments. Avec autant de personnages, et d'autres qui vont certainement arriver, cela est inévitable.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.
En conclusion
Un manga qui nous offre une adaptation comique et shojoesque d’un classique de la littérature chinoise, avec une lycéenne japonaise comme héroïne en sus. Le rythme est cependant un peu rapide, notamment pour ceux qui ne connaissent pas l’oeuvre d’origine qui a inspiré la série.
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