Avis principal par ladybird3000
Ce manga est une adaptation du jeu vidéo Dragon Quest. Il me semble que l’auteur a choisi de créer une histoire originale, que l’on ne retrouve donc dans aucun des jeux.
On va suivre les aventures de Dai et des compagnons qui vont le rejoindre au fur et à mesure de ses péripéties. Dai vit sur une île remplie de monstres et est le seul humain. Un jour, des héros arrivent sur l’île et enlèvent Gomé qui est un Golden Metal Slime. Dai va alors partir à sa recherche afin de ramener son amie.
Au début, on a surtout affaire à Dai et aux personnes qui se rendent sur son île pour diverses raisons. Dai veut devenir un héros, mais son grand-père le destine plutôt à devenir mage et essaie de lui enseigner des sorts. Mais Dai n’est pas très doué en magie. Cependant, dans des situations qui mettent en danger ses amis, Dai devient plus puissant et est alors capable de lancer des sorts. Quand cela se produit, une étrange marque apparaît sur son front.
Au bout de quelques tomes, un magicien du nom d’Avan arrive sur l’île de Dai avec son apprenti Pop. A ce moment, les monstres de l’île deviennent à nouveau « méchants » et Avan va lancer un sort afin de bloquer l’aura du mal pour qu’ils redeviennent gentils. Dai va ensuite prendre Avan pour maître et celui-ci va le former à la magie avec un entrainement assez intensif. Apparaît ensuite le Roi du Mal, Hadlar, qui va s’attaquer à Avan, Dai et Pop. Avan va se sacrifier afin de protéger Dai et Pop. Hadlar, mal en point, va quitter l’île.
A partir de ce moment commencent vraiment les aventures de Dai. Accompagné de Pop, il va partir de l’île afin de se battre contre le Roi du Mal. Ceci afin de sauver ses amis les monstres. Car à cause de l’influence d’Hadlar, le mal enfoui dans chaque monstre ressort et ils s’attaquent aux humains. De plus, il apprend que la princesse Léona est en danger et il veut la sauver. Dans ses aventures, Dai va être rejoint par plusieurs personnes qui vont l’aider, chacun avec son aptitude particulière. Ils vont devoir se battre contre plusieurs monstres constituant l’armée du mal.
Je ne vais pas rentrer dans les détails pour la suite des événements et simplement donner mon avis. J’ai trouvé que l’histoire était longue, très longue. Au bout d’une dizaine de tomes, on se demande comment on va tenir 37 tomes d’histoire. En fait, il y a toujours de nouveaux ennemis qui apparaissent. Et souvent, on a des résurrections, et ce que ce soit chez les méchants ou chez les gentils. En fait, il y a pas mal de personnages, mais beaucoup d’entre eux reviennent plusieurs fois, même lorsqu’on croit que s’en est fini d’eux. De plus, certains ennemis vaincus par nos héros, reviennent et aident nos héros dans leurs aventures. En général, ils passent du côté des gentils, car ils ont été émus par Dai et par sa détermination. J’ai donc trouvé que c’était un peu longuet et j’en avais un peu marre que les personnages morts reviennent plus puissants pour finalement aider Dai. Le pouvoir de l’amour et de l’amitié qui surpasse tout est bien sûr employé dans cette série. Et c’est quelque chose que je trouve un peu lourd, à force de le retrouver dans beaucoup de shonen.
Concernant l’histoire, elle est assez longue, mais on va quand même de surprises en surprises, car on découvre des éléments au fur et à mesure. On va découvrir pourquoi Dai a un signe qui apparait sur son front et d’où il vient. Les auteurs ont aussi eu l’audace de faire mourir certains des compagnons du héros. Mais bon, les phénomènes de résurrection se retrouvant aussi bien chez les méchants que chez les gentils, on s’attend toujours à ce que les personnages reviennent par la suite.
La fin de l’histoire m’a un peu déçue. Je ne peux pas expliquer pourquoi car ça révélerait trop de choses. Mais je dois dire que ce n’est pas vraiment une fin complétement réussie. C’est le devenir de Dai qui est assez flou et on doit un peu choisir ce qu’il lui est arrivé. Car pour les autres personnages, on les voit et on sait ce qu’ils deviennent. Mais lui, on ne le sait pas. Et cela m’a un peu dérangée. C’est quand même le héros quoi. On lit 37 tomes, puis on doit choisir nous-mêmes ce qu’il devient… Voilà en quoi j’ai été déçue.
Les dessins font vraiment shonen. Je me suis vite habituée aux dessins, donc la lecture n’a pas été troublée par cela. Il y a parfois des problèmes de proportion, surtout quand il s’agit des personnages féminins et surtout lorsqu’elles sont un peu dénudées. Enfin, moi cela m’a assez choquée, car leurs corps étaient dessinés bizarrement.
Sinon, ce que j’ai bien aimé, c’est qu’on retrouve le côté jeu vidéo à certains moments. Par exemple, pour apprendre un sort puissant, nos amis vont devoir aller dans une grotte à plusieurs étages (qui descendent sous terre), truffée de monstre et dans laquelle on ne peut pas utiliser le sort qui permet de quitter la grotte. Ou à d’autres moments, les héros trouvent des coffres avec des objets.
Concernant l’édition, je parle de celle des éditions Tonkam en 37 volumes. Une nouvelle édition est en cours de parution, elle est prévue en 25 volumes.
Tomes 1-2 par Beldaran
Après l’édition J’ai Lu sous l’appellation Fly dans les années 1990 et celle des éditions Tonkam au cours des années 2000, la nouvelle publication de Dragon Quest - The Adventure of Daï aux éditions Delcourt/Tonkam a connu quelques reports jusqu’à la sortie simultanée des deux premiers volumes en mars dernier. Cette nouvelle édition reprend la japonaise publiée entre 2020 et 2021 qui compile les 37 tomes en 25. Elle a accompagné la diffusion de la nouvelle adaptation animée (101 épisodes) diffusée sur la plateforme Crunchyroll.
Je ne suis pas allée au bout de l’anime, je me suis arrêtée aux épisodes qui adaptent les deux premiers volumes. Je misais sur l’effet nostalgie mais force est de constater que je me suis ennuyée durant la lecture.
Ces deux volumes font office d’arc introductif avec la mise en place du groupe de héros et la révélation d’une nouvelle menace pour le monde, encore plus méchante et plus menaçante. L’histoire débute sur l’île aux monstres gentils, Dermline où nous découvrons le jeune Daï, élevé par les monstres et qui veut devenir un héros. Daï est l’incarnation du stéréotype du jeune héros des récits d’aventure fantasy, de sa naïveté, en passant par son courage jusqu’à sa capacité puissante, très mystérieuse. Ce type de héros évoluant dans un récit prévisible, associé à une tonalité enfantine, fait que je n’ai jamais réussi à accrocher. La nostalgie ne peut pas tout faire.
La narration est bien rythmée. Les événements fondateurs s’enchainent vite et bien pour une histoire limpide et fluide. On sent que l’œuvre s’adresse à un public jeune et elle le fait plutôt bien. L’humour correspond à la tranche d’âge et aux années 1990 donc.
L’histoire promet une grande épopée au cœur d’un univers de fantasy mais qui ne m’a malheureusement pas embarqué.
L’histoire est portée par une belle brochette de personnages, Daï et ses mystérieuses origines et qui est très courageux, à qui on oppose le jeune Popp. C’est le protagoniste qui connaît l’évolution la plus intéressante. Pour les rassembler, la figure du mentor s’impose en Avan. En ce qui concerne les personnages féminins (il y en a deux), je sais, nous sommes dans une œuvre à destination d’un jeune public masculin des années 1990 mais cela fait grincer des dents tout de même. Maam sauve un peu la boutique mais le coup des tentacules nom de non. Gomé, le gentil gluant est une chouette mascotte.
J’ai apprécié retrouver les graphismes typés shônen des années 1990. Ils ont conservé beaucoup de charme. Les scènes d’action sont dynamiques et parfaitement lisibles, effet renforcé par le découpage efficace. Le bestiaire s’appuie sur des animaux « classiques » légèrement transformés pour correspondre à l’univers mais propose également des créatures imaginaires.
Pour celles et ceux qui connaissaient déjà l’histoire, la nouveauté vient de l’édition qui ne m’a pas franchement convaincue. Tout d’abord, je n’ai pas apprécié la prise en main, nous sommes sur du petit format « shônen » et les tomes sont lourds, à cause du papier, sorte de papier glacé mat qui n’est pas transparent. Il faut vraiment ouvrir le volume pour accéder à certaines bulles. L’ensemble est assez rigide. Le bonus, non négligeable, vient de l’insertion des pages couleurs d’origine. En ce qui concerne la traduction on retrouve Fédoua Lamodière pour un résultat limpide et collant parfaitement au ton de l’histoire. La traduction entre parenthèse des sorts sous le nom des sorts surprend mais je suppose que cela doit correspondre à une demande de l’ayant-droit.
Dragon Quest - The Adventure of Daï est un classique de titre d’aventure fantasy mais qui n’a pas su m’embarquer dans son voyage.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt Tonkam.
En conclusion
Si vous aimez les shonen d’aventure, style jeu vidéo et où le pouvoir de l’amour et de l’amitié est primordial, alors je vous conseille de lire cette série.
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