Avis principal par Beldaran
Voici le premier manga des éditions Mana Books, spécialisées dans la publication d’ouvrages liés à l’univers des jeux vidéo qui nous proposent un titre prenant place dans l’univers de la saga Final Fantasy. La série est supervisée par Naoki Yoshida producteur et réalisateur de FFXIV. Il s’agit d’une histoire inédite donc même en ayant une connaissance limitée de la licence, ce nouvel isekai, s’est révélé très chouette à lire.
Nous découvrons Shogo et sa sœur Yuko, tout deux employés chez Square Enix, très grands fans de Final Fantasy et rêvant de travailler sur un des opus. Cependant, un concours de circonstances va les catapulter dans un monde de fantasy proche de la saga qu’ils adorent tant. Cet élément permet aux lecteurs-joueurs de s’identifier pleinement aux personnages, surtout qu’il y a quelques références.
L’univers où se déploie l’histoire est incroyablement riche et vaste. Des espèces et créatures variées dont les noms et caractéristiques sont différents de Final Fantasy, imposent aux héros de s’adapter. La narration est bien rythmée avec de l’action, de l’émotion et des pointes d’humour bien dosées. C’est une aventure trépidante qui s’ouvre à nous. Alors qu’on aurait pu craindre une certaine linéarité, un évènement choquant bouscule le récit pour le transformer en quête et ainsi dévoiler un fil conducteur.
De nombreux éléments nous rappellent que Shogo est dans un jeu vidéo, comme les fenêtres de jeu où les échanges décalés avec les personnages du jeu, notamment en ce qui concerne certains items, jugés comme appartenant au monde des contes de fées par les personnages virtuels.
Le premier tome introduit une belle galerie de personnages en plus du frère et de la sœur. Ces derniers intègrent un groupe de trois aventuriers, la rigolote Sharuru, chef du groupe et magicienne de son état, la pas vraiment aimable, de prime abord, Rei et le calme Duston qui cuisine à ses heures perdues. Yuko est celle qui s’adapte le plus rapidement à cette nouvelle vie. Elle est enjouée, dynamique et un moteur pour son frère qui est passablement largué au début. Qui ne le serait pas ? Shogo possède un talent qui se révèle au fur et à mesure mais n’est pas ultra balèze pour l’instant. Lui qui est un grand observateur, il fait office de support au groupe. Sa capacité lui offre de multiples possibilités, cela va être intéressant à suivre.
Les graphismes sont réellement bons et participent au côté immersif du récit. Les décors sont soignés et le rendu des scènes particulièrement dynamique.
En ce qui concerne l’édition c’est du tout bon, que ce soit la qualité de l’ouvrage avec les pages couleurs au début ou le soin apporté à la couverture.
Tome 2 par Beldaran
La sublime couverture donne le ton en mettant en avant l’affrontement contre le dragon qui s’étale sur la moitié du volume.
C’est un duel au sommet qui nous attend avec de multiples retournements de situations et un Shogo qui va au bout de lui-même pour trouver une solution désespérée car oui, c’est lui qui porte l’estocade, de manière éblouissante. En effet, grâce à ses capacités et ses connaissances de la saga Final Fantasy, il trouve La solution.
Ce combat lui permet d’être reconnu par ses pairs, comme un véritable aventurier. L’assaut présente un côté linéaire qui étouffe un peu le côté épique, malgré les blessés et les morts, cela semble assez simple.
Finalement l’aventure démarre réellement après l’affrontement où notre groupe par en quête d’informations sur le sort de vie. Il semblerait que l’intrigue principale reste cette quête, l’histoire s’articulant autour et nous permettent de découvrir de nouveaux lieux, à l’image de Mysidia, la capitale des études en sciences de magie.
Des choses pas très nettes se trament dans cette ville qui possèdent une bibliothèque incroyable et où les informations coûtent chers, trop chers. Le groupe d’aventuriers se retrouve à effectuer une sorte de quête annexe, en attendant de pouvoir avancer dans ses recherches. Ce travail les conduit à rencontrer trois sœurs qui vont leur donner du fil à retordre. Je suis totalement fan du Gaélichat.
J’ai le sentiment que les références à la saga vidéoludique pullulent dans cet opus et cela me donne le sentiment de passer à côté d’une partie du récit.
La dernière page dévoile une situation désespérée pour le groupe.
Les graphismes sont toujours aussi beaux avec des décors particulièrement travaillés et de magnifiques doubles pages dont celle qui marque la fin de l’affrontement avec le dragon. En revanche, j’ai du mal avec le chara-design de Maria mais il doit respecter celui du jeu, je suppose.
Dans l’ensemble, la lecture fut plaisante mais moins prenante que le volume précédent. Il m’a manqué un petit quelque chose pour être totalement emballée. Néanmoins, je lirai la suite avec plaisir.
Grand fan de la série, c’est avec un fort a priori que j’ai abordé ce tome: un énième isekai voulant profité de la popularité de la licence FF. C’est pas totalement faux, mais c’est maîtrisé ! Bon c’est sûr, avec Yoshida à la supervision, difficile de se planter (il a quand même réussi à faire un succès sur les cendres du gros flop qu’était FFXIV v1). Le scénario est moins téléphoné que prévu, le dessin est beau, et pour ne rien gâcher l’édition française est d’excellente facture. Hâte de lire la suite. :good: