Tsuki no Shippo

Avis principal par Aela

Que dire sur Tsuki no Shippo, voyons, j’ai trouvé sa lecture rafraichissante mais pas transcendante, j’ai trouvé l’ensemble quelque peu maladroit.

Commençons par le gros point noir du manga, de mon point de vue tout à fait subjectif, l’héroïne… Une héroïne que l’on peut qualifier d’attanchiante sans aucun problème, personnellement j’irais plus loin en la qualifiant d’agachiante… Des héroïnes pleurnicheuses ce n’est pas ce qui manque dans le monde des shôjo mais j’ai trouvé Usagi réellement pénible par moment avec un petit pois à la place du cerveau. Elle veut être ninja mais elle fonce avant de réfléchir, encore si elle se mettait toute seule dans la mouise mais non, c’est tellement plus sympa d’emmener avec soi tout le groupe. Heureusement, elle possède de très bonnes compétences d’herboriste qui sauve le personnage car un éléphant a plus de chance de devenir un ninja. Elle est également pétillante et on s’attache tout de même à elle, comme tous les hommes qu’elle croise, c’est bizarre, Usagi est loin d’être une bombe et pourtant ils sont tous fous d’elle… J’ai commencé à trouver le personnage acceptable à la fin de la série, du coup, je me suis un peu réconciliée avec Usagi même si elle reste dans le haut du panier des têtes à claques. Difficile de ne pas évoquer les éléments masculins du manga avec Hanzou, ninja qui a la classe et qui pourtant choisi de se trainer le boulet ultime qu’il faut tout le temps aller sauver, à se demander comment il ne finit pas avec un ulcère, j’ai été un peu déçu de l’évolution de son personnage dans l’arc final du manga parce qu’il avait toujours la classe et la sagesse, enfin peut-on parler de sagesse quand on se traine un boulet comme Usagi. Par contre, j’ai complètement adhéré au personnage de Ranmaru, détestable, trouble et pourtant sa psychologie était vraiment pas mal… Tout comme Mitsuhide, pris entre 2 camps… Des personnages que l’on a du mal à situer. Pour finir, je dirais qu’il y a des personnages secondaires vraiment pas mal comme la sœur d’Hanzou et d’autre particulièrement agaçant.

Concernant l’histoire, j’ai trouvé le début vraiment poussif, surtout centré sur l’inutilité d’Usagi et de sa détermination à devenir ninja et aussi de son insistance envers Hanzou pour devenir sa femme. Il faut attendre quelques tomes et le lancement de l’intrigue principale pour trouver une histoire un peu plus palpitante, les ninjas d’Iga font face au complot d’un grand seigneur de guerre qui veut leur mort et ils vont devoir s’infiltrer dans la capitale avec le risque d’être découvert et d’empêcher la guerre, espionnage et sabotage sont au programme et c’était vraiment bien.

Le dessin est sympathique sans être vraiment extraordinaire, j’ai l’impression que la mangaka est capable du meilleur comme du pire. Il suffit de voir les sublimes couvertures de l’édition bunko. J’ai trouvé le dessin un peu brouillon surtout dans les scènes de batailles. J’ai adhéré sur certains chara design autant sur d’autres, je les ai trouvé vraiment passable.