Mademoiselle se Marie

Avis principal par ladybird3000

Mademoiselle se marie est une série que j’avais déjà commencée il y a quelques temps et dernièrement j’ai repris et lu l’intégralité. Ceci était surement une erreur, car je pense qu’il vaut mieux lire cette série en espaçant les volumes. En effet, les chapitres sont toujours un peu construits de la même façon et la lecture en devient redondante. De plus, l’héroïne peut parfois être un peu agaçante. Bref, ma première impression qui était plutôt positive a fini par devenir plutôt négative.

Towako est une jeune fille de bonne famille. Depuis toute petite, à chacun de ses anniversaires, elle reçoit la photo du garçon qui lui est promis. Dans sa famille, les traditions priment par-dessus tout. La principale tradition est de se marier à 18 ans avec un homme étant né le même jour à la même heure. Trois jours avant ses 18 ans, Towako va donc enfin rencontrer le prince qu’elle s’imagine depuis plus de 17 ans. Mais voilà, Yûga, le principal intéressé, n’est pas au courant de tout cela. Il se retrouve enlevé de chez lui et enfermé dans une annexe dans laquelle il devra vivre avec Towako avant le mariage. La rencontre est détonnante, avec Towako qui rêve de ce jour depuis toujours et Yûga passablement énervé d’avoir été enlevé et contraint de se marier sans son avis. L’image du prince que Towako se faisait se brise et la jeune fille ne pense plus qu’à fuir.

L’idée est assez drôle et Towako est en décalage total avec Yûga. Ceci amène quelque chose de sympathique à l’histoire. Yûga est charmant mais est de mauvaise humeur. N’ayant jamais été averti de ce mariage, il refuse tout en bloc. Towako est fleur bleue et tombe des nues en voyant Yûga se comporter ainsi. De plus, la jeune fille a toujours vécu dans l’opulence et ne sait presque rien faire par elle-même. Au contraire, Yûga a toujours dû s’occuper de sa famille et sait s’occuper d’une maison. Autant au niveau du caractère que des manières, les deux jeunes gens sont complètement opposés. Malgré cela, quelque chose va naître entre eux, même si leur première envie est de ne pas rester ensemble.

Towako est toujours très excessive et c’est ce qui apporte un côté drôle et sympathique. Mais en même temps, elle est très naïve et tétue. C’est cet aspect de sa personnalité qui peut énerver au bout d’un moment. Quant à Yûga, je l’ai bien aimé car même s’il est souvent en opposition, son avis a du sens et paraît finalement faire ressortir la normalité dans cette situation complètement folle. C’est le personnage qui permet de garder un certain équilibre.

Ce qui m’a profondément déplu dans cette série, ce sont Towako et les personnages excessifs qui continuent d’apparaître au fil des tomes. Ils font tous ce qu’ils veulent sans se soucier des autres et des répercussions de leurs actes. De plus, la mangaka ne laisse aucun temps de repos et des rivaux arrivent de toutes part. C’est toujours le même schéma et au bout d’un moment c’est lassant. En plus, une bonne partie des quiproquos auraient pu être inexistants si Towako n’était pas si naïve et murée dans son silence, qui finit par blesser tout le monde.

Pour moi, l’héroïne est un atout pour cette série, car elle amène un décalage et permet des situations drôles et inattendues. Mais en même temps, c’est le plus gros point faible car sa personnalité en devient lourde. Ce qui se révèle être le principal charme de l’histoire finit donc par devenir un poids.

Concernant la fin de l’histoire, je ne l’ai pas du tout appréciée, car encore une fois les personnages agissent excessivement et je ne peux pas comprendre le comportement de certains. Je pense notamment au plus gros obstacle qu’ont rencontré les héros. Ce personnage est le plus exécrable pour moi et je n’arrive pas à le voir autrement. Or la mangaka s’apitoie sur son sort et tente de nous montrer qu’il a bon fond. Mais étant donné tout ce qu’il a fait, c’est impossible pour moi de le voir ainsi. Enfin, le fait que tous les « ennemis » deviennent des amis est également imbuvable, étant donné les actions des uns et des autres qui n’ont rien eu de bienveillant. « Tout le monde est beau et gentil ». Cela fait très shôjo, mais j’ai du mal arrivé à un certain point.

Les dessins quant à eux sont très bien faits. Parfois mignons et d’autres fois drôles. Les tenues sont très belles surtout les kimonos. Et les sentiments sont très bien exprimés. Dommage qu’au final j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire et à la plupart des personnages.