Tokyo, amour et libertés

Tokyo, amour et libertés

Résumé :

Tokyo, 1926. Shinjuku est connu pour son quartier des plaisirs, Hanazono. Ishin, journaliste pour une revue érotique y rencontre Aki, une jeune métisse qui exerce le métier de modèle artistique. Dans une société aux mœurs libérées, leur relation sera pourtant empreinte d’une grande innocence. Cependant, l’ombre de la guerre vient menacer leur idylle…
Source : Glénat

Avis principal par Maccha

J’étais curieuse de lire ce titre depuis l’annonce de sa sortie, avec sa jolie couverture simple. Je dois avouer que le début de l’histoire ne m’a pas vraiment plu mais le véritable intérêt du récit apparait par la suite.

L’histoire commence à Tokyo en 1926. On suit Ishin, un chroniqueur qui écrit des textes érotiques, et Eijiro, son éditeur, dans des quartiers de plaisirs pour leurs revues. On découvre le milieu de la littérature licencieuse de cette période avec des revues underground. Il y a beaucoup de nudité et de scènes érotiques plus ou moins grotesques dans les premières pages. J’ai failli arrêter ma lecture en pensant à une comédie grotesque. Cependant, par la suite on comprend qu’il s’agit juste d’une introduction à la véritable histoire pour mettre le décor en montrant un aspect révélateur de cette période. La véritable histoire commence quand Ishin rencontre Aki, une jeune modèle métisse, qui au premier abord semble être une femme hautaine et méprisante. Elle s’avère être bien drôle et attachante par la suite. C’est le début d’une belle histoire d’amour avec des sentiments purs malgré les obstacles qui se présenteront, alors que le pays va vers la guerre. Ainsi, le Tokyo des années folles semble laisser sa place de plus en plus à une société opprimée. J’ai bien apprécié cet aspect historique de l’oeuvre où on assiste aux changements de la vie politique qui répercutent sur la vie des gens d’une manière ou d’une autre.

L’histoire de ce couple qui s’aimait autant est bien touchante finalement, et en fermant le livre j’étais contente de retrouver la même émotion qu’à la fin de l’autre titre de la mangaka, Le Dernier Envol du Papillon. Une belle histoire mélancolique et poignante. Cette ambiance est renforcée par le trait doux de la mangaka qui a un joli dessin.

Il est surprenant de voir la tournure qu’a pris l’histoire d’Ishin entre le début et la fin du livre mais comme fait remarquer un des personnages, nos vies prennent une certaine tournure à notre insu. On ne peut savoir ce que l’avenir nous réserve et on peut finir par faire des choses qu’on n’aurait imaginées pour protéger ceux qui nous sont chers.

J’ai trouvé aussi intéressant le texte de la mangaka en fin de tome qui raconte l’origine de ses inspirations pour ses personnages.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.

  • Scénario
  • Dessin
3.8

En conclusion

Une belle histoire d’amour dans le Japon des années 1920. Des scènes érotiques du début, révélatrices de Tokyo de cette époque, peuvent cependant dérouter ou déranger certains au départ.

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