Avis principal par Maccha
Comme Akira et Gunnm, Ghost in the Shell est une série que je connaissais de nom et que j’ai enfin pu découvrir grâce à la nouvelle édition proposée par Glénat. Le premier tome paraissant quelques jours avant la sortie du film américain de Rupert Sanders avec Scarlett Johansson, c’est aussi une bonne occasion de découvrir l’oeuvre d’origine.
L’histoire se déroule dans un futur proche où la technologie est au point avec le développement de la cyber-technologie et des réseaux informatiques. On suit le major Motoko Kusanagi et son équipe dans leurs missions au sein de leur unité anti-criminelle, appelée la section 9. Le but de celle-ci est de traquer les cybercriminels de haut niveau qui ont des impacts mêmes au sein des politiques.
Il faut dire que tout ce monde futuriste est bien impressionnant. Le mangaka part des technologies existantes ou en cours de développement et les modifie pour son manga. Les cyborgs, les intelligences artificielles, les robots, les réseaux, les réalités virtuelles… On voit qu’il est bien passionné par ce domaine et son imagination lui permet de faire tout un monde qui même aujourd’hui reste bien futuriste (à part quelques coiffures de personnages qui font bien années 80-90). On voit ainsi comment ils font les cyborgs, jusqu’au détail des ongles. Imaginer tout cela il y a 20 ans, c’est encore plus impressionnant. Toute cette technologie apporte aussi des questions avec elle. Ainsi il y a des réflexions intéressantes et des questions philosophiques sur des sujets comme la différence entre les robots et les humains dans un monde où la limite entre les deux espèces est difficile à cerner, ou encore ce qu’est l’âme.
J’ai donc trouvé ce monde bien intéressant et impressionnant. Cependant je dois dire que la lecture de ce manga demande une bonne concentration et j’avoue que j’ai eu du mal à finir le tome. Il y a beaucoup de termes scientifiques. L’auteur apporte des explications et des précisions dans ses annotations qui montrent à quel point il a pensé à tous les détails mais elles alourdissent les pages. Ses explications rendent le récit parfois même encore plus confus. Le tome faisant 352 pages, je me suis ennuyée par moments dans ma lecture, malgré les petites touches d’humour. Il y a aussi des enjeux et des références politiques mais cela ne m’a pas vraiment gênée. Parfois on a aussi du mal à suivre le passage entre les différents chapitres.
Au niveau des personnages, ils sont plus ou moins intéressants mais je ne me sens pas très attachée à eux. Le major Kusanagi, une femme cybernétisée avec un corps sexy, fait penser un peu à Gally de Gunnm, mais je la trouve moins attachante.
Au niveau de l’édition, il semble qu’il y a deux pages en couleurs qui sont censurées, ce qui risque de décevoir certains lecteurs. Cependant il semble que cela ne vient pas de l’éditeur français mais de la volonté des ayant-droits japonais. Par curiosité j’ai recherché les deux pages en question. Il s’agit des scènes explicites qui n’ont pas vraiment d’intérêt et personnellement je préfère ne pas les avoir. Mais je comprends que d’autres puissent vouloir une version non censurée pour une « perfect edition ». Sinon, on a une belle édition avec plusieurs pages en couleurs et une pagination en nombre digital que j’ai bien appréciée. Le tome est composé de 11 chapitres dont trois qui sont bien courts et qu’on peut considérer comme des transitions.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
En conclusion
Un premier tome intéressant avec un monde futuriste impressionnant. La lecture est cependant un peu lourde et demande de concentration.
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