Avis principal par Missmatsu
Entre deux shôjos torturés, il fait toujours bon de retomber en enfance. Et avec Disney, c’est toujours avec succès que l’on se replonge dans ses contes que l’on connait tous, avec une petite pointe d’originalité et de magie qui a fait le succès amplement mérité du studio. C’est ici La princesse et la grenouille qui se fait revisiter, par Nao Kodaka, l’auteure d’un autre titre Disney, Princesse Kilala…
Tiana est une jeune femme issue d’une famille modeste et qui travaille jour et nuit pour réaliser son rêve: ouvrir son propre restaurant en mémoire de son défunt père, qui lui a tout appris en matière de cuisine. Alors qu’elle peine pour trouver suffisamment d’argent, son quotidien morne et difficile va être bousculé par l’arrivée du prince Naveen, qui par la faute à sa cupidité, va se voir transformé en grenouille par un magicien malveillant. Alors que conformément au conte, elle l’embrasse pour lui rendre sa forme humaine, tout ne se passe pas comme prévu… Elle se change à son tour en batracien…
C’est réellement un shôjo très mignon que l’on a là. Les sentiments sont montrées de façon certes simple, mais toujours avec une douceur que l’on ne peut ignorer. Pour ceux ayant déjà vu le long métrage dont ce manga est issu, on reste sur une adaptation très fidèle, et c’est tant mieux. Ayant particulièrement d’affection pour le studio Disney, j’ai beaucoup aimé cette adaptation qui se montre vraiment « kawai ». Certes, cela est répété, La princesse et la grenouille n’est pas dans la même veine que les classiques comme Blanche Neige, et se montre bien plus moderne et affirmé, et par conséquent cela a tendance à moins plaire, mais personnellement, j’aurais beaucoup aimé suivre les aventures de ces deux petites grenouilles auxquelles on s’attache rapidement. On peut reprocher sa rapidité, mais en un sens, cela reste un one-shot et l’histoire reste tout de même bien développée.
Ce que j’apprécie le plus dans cette histoire, c’est bien l’évolution nette des deux protagonistes. Les plus exigeants reprocheront une nouvelle fois la rapidité de la chose, mais reste que le contraste entre le début et la fin se montre intéressant. Cette rencontre qui prenait tout du désastre aux premiers abords se termine finalement en une rencontre du destin, qui aura réunit deux personnes pour mieux les changer. Tous deux étaient très matérialistes, et quelque part, ne vivaient que pour l’argent. Ils avaient tendance à penser que l’argent résolvait tous les problèmes et pouvait être utilisé sans retenue, si cela permettait d’accéder à une vie qu’ils apprécieraient pleinement. Le couple qu’ils vont former leur fera se rendre compte des vraies valeurs importantes, et que même dans la misère, ils peuvent accéder à se bonheur qu’ils recherchent s’ils vivent pleinement. Quelque part, j’aime penser que ces bonnes valeurs peuvent être apprises indirectement par un plus jeune lectorat. J’ignore si c’est le cas, mais de toute manière, ce manga est rempli de petites leçons de vie qui peuvent être digérées par petits comme grands.
Ce n’est peut-être que moi, mais j’ai tout de même eu un peu de mal avec Tiana. Comme dans le dessin animé, on la retrouve toujours très volontaire, mais finalement, son évolution n’a lieu que trop tardivement. Enfin, bien que ce n’est pas l’héroïne que je préfère, reste que c’est une princesse innovante dans ce milieu, et un peu de nouveauté ne fait jamais trop de mal.
Pour les lecteurs de Princesse Kilala, on retrouve avec plaisir ce dessin très proche des oeuvres originales. Comme toujours, le coup de crayon de la mangaka m’a beaucoup impressionnée. Bien qu’il soit globalement vite lu, les planches épurées et dégageant une certaine douceur sont très agréables à regarder.
En conclusion
Un conte shôjo mignon, qui s’adresse aux petits comme aux grands! Si vous avez apprécié le dessin animé original, je ne peux que conseiller la lecture de ce one-shot empli de douceur.
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