Déclic Amoureux

Avis principal par Aela

Déclic Amoureux est la première œuvre de Mari Okazaki, et si celle-ci est très loin d’être parfaite, il pose les bases du talent que Mari Okazaki va nous montrer par la suite.

Alors que la boxe servait de toile de fond dans BX, dans Déclic Amoureux c’est à travers l’objectif que les différents protagonistes se cherchent. Déclic Amoureux relate donc l’histoire de Maki Nishijima, jeune lycéenne dont le passe-temps favori est de prendre des photos et pas toujours très élégantes puisqu’elle photographie discrètement les petites culottes de ses camarades de classe pour les vendre dans un établissement peu recommandable. C’est alors qu’elle se fait repérer un Asaï, un photographe professionnel qui voit en elle le déclic pour qu’Aï, celle qu’il aime, retrouve l’inspiration. Et au milieu de ce duel de photographe se trouve Yumi, une amie de Maki qui est à la recherche du grand amour… Si l’histoire est quelque peu poussive au début, la lecture n’en reste pas moins plaisante, notamment grâce au caractère des personnages, un caractère fougueux et bien trempé (même si j’avoue que les personnages n’ont pas un capital sympathie très haut me concernant). Ce qui est important ici, c’est leur passion à chacun qui va les pousser encore et toujours plus loin jusqu’à la manipulation et à la perversion, notamment Yumi qui va servir de catalyseur des sentiments de Maki et d’Aï.

Si au départ, on ne voit que la dimension pessimiste de Déclic Amoureux, une seconde grille de lecture permet de mieux appréhender le manga où au final le féminisme et l’optimisme ont également leur place. Une œuvre très intéressante surtout pour une débutante, la psychologie des personnages est bien fouillée et intéressante.

Le dessin est évidemment le gros point faible de Déclic Amoureux, pas très net, parfois chaotique, un découpage laborieux par moment qui ralenti le déroulement de l’histoire la rendant même parfois quelque peu insipide. Mais on pardonne aisément les défauts de ce premier manga de Mari Okazaki.